17 février 2020
Brefs délires
Participer à un salon du livre me donne envie de m’ennuyer à une fête où personne ne sait qui a invité qui et qui a payé le champagne.
Les chiffres et les statistiques sont les meilleurs outils de la raison au service de l’absurde.
N’importe quel bon notaire de province fait plus de social qu’un ministre de la République.
Il n’existe que deux préceptes pour garantir le vivre-ensemble entre les pays du monde. Un : ne me fais pas ce que tu ne voudrais pas que je te fasse, fait office de morale. Deux : le premier à tirer est le second à mourir, relève de la dissuasion.
Avec le travail, on est sûr de souffrir, soit parce qu’on n’en a pas, soit parce qu’on en a un.
Ce n’est pas parce qu'on a mal aux pieds qu'on peut marcher sur la tête.
Ce n'est pas la première fois qu'un poète me fait penser à une poule enfermée dans l'œuf qu'elle a pondu.
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2019
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12 janvier 2015
Carnet / De l'émotion et de la raison (suite)
Il est amusant de constater, de nos jours, que l'expression du sentiment est aussi mal portée chez l'individu que glorifiée dans la foule.
11:14 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, manifestations, blog littéraire de christian cottet-emard, débat, gouvernement, état, démocratie, démocraties occidentales, sécurité, émotion, raison, sentiment, foule, cortège, foules sentimentales
10 janvier 2015
Carnet / De l'émotion et de la raison
Personnellement, je n’ai rien contre cette habitude qu’ont les gens de se regrouper dans la rue pour exprimer leurs sentiments même si mon réflexe ironique me porte à considérer qu’il s’agit de « communions laïques » ! Pourquoi pas ? Ça ne mange pas de pain comme on dit, mais c’est aussi un peu le problème !
Ce qui me chiffonne dans ces manifestations certes bien intentionnées mais un peu pathétiques tout de même eu égard à ce qui se passe et qui était annoncé depuis longtemps, c’est que ces grands rassemblements soient lancés par le gouvernement.
Je voudrais qu’on m’explique comment on peut affirmer qu’on relève le plan Vigipirate à son plus haut niveau tout en invitant des centaines de milliers de personnes à se masser dans les rues et donc à s’exposer à n’importe quels illuminés et autres fous furieux, avec des risques évidents de graves débordements.
Pour moi, un gouvernement n’a pas à appeler à des manifestations, ce n’est pas sa vocation, il doit juste gouverner, c’est-à-dire, en tout premier lieu, assurer la sécurité, y compris celle des gens qui souhaitent manifester si ça leur chante et s’ils trouvent cela utile.
Mais je le répète, le gouvernement n’a pas à manifester et encore moins à exposer inutilement des chefs d’états démocratiques à un nouvel attentat. Quel sera la crédibilité de l’État si un nouveau malheur survient lors de ces manifestations, si d’autres armes de guerre sortent des caves où tout le monde sait qu’elles sont entreposées, prêtes à servir?
Quelle idée de prendre un tel risque en des moments aussi dangereux ? Cette attitude me laisse pantois et je veux encore espérer que le pouvoir démocratique pour lequel j’ai voté ait quelque chose d’autre à proposer dans le présent contexte qu’une simple manif.
16:08 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : carnet, note, journal, manifestations, blog littéraire de christian cottet-emard, débat, gouvernement, état, démocratie, démocraties occidentales, sécurité, émotion, raison