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28 février 2014

Dans ma série Vive le sport :

Ici, le dessin de Georges Million

Et deux citations :

- Le sport, c'est la guerre sans les coups de feu.

- Le sport est une source inépuisable d'animosité.

— Georges Orwell —

 

24 février 2014

Carnet / Des compliments sincères mais nocifs

En rangeant mon bois à ma manière, c’est-à-dire en m’énervant, en jurant de la plus ordurière façon et en empilant complètement de travers, je pense à la notion de « travail bien fait » , à l’obligation de « s’appliquer » (notions positives quand elles impliquent un service mais négatives quand elles légitiment une servitude) et à deux compliments dont on m’a gratifié, l’un quand j’avais seize ans et l’autre à l’approche de ma trentaine.

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Le premier compliment venait d’un ouvrier proche de la retraite avec qui j’avais travaillé dans une cartonnerie comme simple manœuvre pendant un mois pour financer mes vacances d’été. Quant au second compliment, il provenait d’une de mes anciennes professeures de français (paraît-il décédée — paix à son âme parce que je l’aimais bien) à qui j’avais envoyé mon second livre, un recueil de petites proses et de poèmes sélectionnés dans ma production de l’époque. Elle m’avait répondu par courrier. (Je suis d’une génération qui envoyait encore nouvelles et salutations à quelques professeurs spécialement appréciés. Je ne sais plus si cela se fait encore aujourd’hui).

Je me souviens d'avoir assez vite compris que ces deux compliments étaient nocifs malgré la sincérité de leurs auteurs. Dans sa lettre de remerciement, la professeure de français me félicitait pour ce que j’estimais moi-même comme la part la plus faible de mon livre, à savoir une volonté trop marquée à mon goût de m’appliquer, un souci excessif de la forme au détriment du fond.  Quant à l’ouvrier qui était une connaissance de ma famille, il avait déclaré à mes proches que j’étais « un bon employé » , ce qui ne m’a pas flatté longtemps.

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Photos : autoportrait au tas de bois

Mon bois empilé à ma façon

23 février 2014

Je ne souhaite pas animer des ateliers d'écriture

atelier d'écriture,liberté,égalité,fraternité,sécuirité,libertés,politesse,animation,paralittéraire,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,humeur,humour,considération distinguéeJ’ai beau avoir demandé la suppression de l’option ateliers d’écriture dans les différentes listes d’animations que je suis en mesure d’assurer et qui traînent sur quelques supports d’information paralittéraires, on m’a encore récemment proposé d’en animer un. Je persiste et signe : je ne souhaite pas animer des ateliers d’écriture.

Ceci dit, douillettement installé et bien planqué derrière l’écran de mon Mac en attendant que mon austère campagne de petite montagne fasse éclore quelques primevères, j’en organise un express dont voici le thème: revisitez la devise de la République (Liberté Égalité Fraternité) selon votre goût et vos priorités. Puisque c’est moi l’animateur ce soir (et c’est la dernière fois), je commence : Sécurité Libertés Politesse.

Sécurité parce que c’est la première chose qu’un état démocratique doit fournir au citoyen, Libertés au pluriel parce que ce mot n’a de sens qu’au pluriel et Politesse à la place de Fraternité parce que la politesse peut éventuellement déboucher sur un peu de fraternité.

Vous avez tout le temps que vous voulez et personne n’aura de mauvaise note. Si mon unique atelier d’écriture express marche, je suis impatient de connaître les résultats. S’il n’y a pas de résultats, cela ne m’empêchera pas de dormir. Pas de voyage en autocar grand tourisme ou de montre à fuseaux horaires à gagner mais, à la rigueur, ma considération distinguée (dans la limite des stocks disponibles).