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30 juin 2015

Geneviève de Gaulle Anthonioz : La Traversée de la nuit. Une lecture du livre à l'atelier de Jacki Maréchal à Oyonnax aujourd'hui mardi par la comédienne Roselyne Sarazin

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Entrée libre

La Traversée de la nuit, Geneviève de Gaulle Anthonioz, éditions Points.

 

 

29 juin 2015

Carnet / Du blocage

Trois livres prêts mais bloqués, l'un pour des raisons idéologiques (au sens le plus faible du terme), l'autre pour des raisons relationnelles, et le troisième pour des raisons techniques. Et les vacances d'été ne vont pas faire avancer les choses. Encore heureux que cela n'ait aucune importance financière ! Attendre et voir venir, naviguer à vue, bref, s'en foutre... Du moment qu'il fait beau et qu'on peut se promener à deux pas de chez soi, au Portugal, en Espagne ou en Italie... Comme le répète un des personnages de ma nouvelle Hafner et autres malices, (dans Dragon, Ange et pou, éditions Le Pont du Change) après tout, qu'est-ce que ça peut faire ?

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Azulejos de la salle des pas perdus de la gare de Porto (détail)

 

25 juin 2015

Carnet de Porto / Un peu plus qu’un rêve

En me promenant dans les grandes villes européennes depuis les années 80, je me suis toujours amusé à imaginer la vie quotidienne que je pourrais mener si je m’installais en ces contrées étrangères.

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Vertige sur le Pont Luis 1 (Porto juin 2015)

Dès mon retour de Venise, Bruxelles, Florence, Sienne, Pise, Alghero, Lisbonne, Porto, j’oubliais ces rêveries et l’idée même de quitter la France.

Je me dis aujourd’hui que si par malheur la France devenait invivable (nous n’en sommes heureusement pas encore là mais certains voyants sont indéniablement au rouge) un repli au Portugal pourrait être envisageable avec dans un premier temps l’achat d’un petit pied-à-terre à Lisbonne ou à Porto. J’aurais évidemment une légère préférence pour Lisbonne mais la vie à Porto pourrait aussi me convenir.

Cette idée de repli correspond aussi à ma récurrente tendance à la fuite et à l’évitement. Les USA seraient hors de mes moyens financiers mais pas le Portugal. Je suis stupéfait que cette idée vienne seulement m’effleurer tant je suis depuis toujours sédentaire et pourtant... Il m’arrive même de penser que cette initiative pourrait aussi profiter à mes proches en cas de problème grave en France. Jamais je n’aurais cru que je puisse un jour tenir un tel raisonnement.

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Métro sur le pont Luis 1 (Porto juin 2015)

Je trouve au Portugal une atmosphère qui correspond à l’idée que je me fais de la vie quotidienne et de la culture occidentales. Il s’agit d’une sensation difficile à définir, d’une impression d’accord tranquille, d’une respiration. Ce pays me semble correspondre à mon tempérament. Je ne l’idéalise pas mais un mystérieux sentiment, à la fois léger et profond, joyeux et mélancolique, s’installe en moi depuis le premier contact et se fait chaque fois plus insistant, y compris lors de ce troisième séjour.

Ce n’est pour l’instant qu’une intuition, un feeling, mais c’est indéniablement présent, comme si je croyais émerger d’un rêve dont je m’apercevrais au réveil qu’il ne s’agit pas d’un rêve — et Dieu sait si j’ai appris depuis longtemps à me méfier de mes rêves même s’il m’arrive encore d’être saisi par leur flot et d’en ressortir essoré.