29 mars 2017
Poèmes du bois de chauffage / Ce qui n'existe pas
En bâchant mes piles de bûches j’ai constaté avec satisfaction qu’elles prenaient bien le vent qui venait de naître au loin dans la forêt odorante et qui venait brasser dans les frênes
Les bâches ne risquent pas de s’envoler grâce aux pierres énormes que je leur ai jeté dessus en vociférant des bordées d’injures contre moi-même qui gaspille mon énergie et contre la vie qui fait pareil
Pour fêter ça je m’en suis jeté un derrière la cravate un bon vieux Connemara tourbé avec des chips et un cigarillo bien corsé suivi d’un reste de choucroute avec des saucisses fumées et du petit salé
Puis je me suis endormi comme un ours et pendant que la lune roulait dans les frênes secoués par le vent j’ai rêvé
Rêvé que j’avais trouvé un petit dragon dans mes piles de bois de chauffage un bébé
Le lendemain après le café avant l’aube j’ai vérifié que les bâches tenaient toujours et j’ai écrit une nouvelle dont le point de départ était la découverte du bébé dragon dans le bois de chauffage mais qui en réalité parlait de tout autre chose
C’est ainsi que fonctionne un scribouillard de mon espèce
Obligé d’empiler du bois pour l’hiver en pensant à un animal qui n’existe pas comme beaucoup d’autres choses en cette vie
Extrait de Poèmes du bois de chauffage, © Éditions Orage-Lagune-Express, 2017.
Photo : livraison du bois de chauffage chez moi.
01:24 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poèmes du bois de chauffage, bois, chauffage, bûche, dragon, nouvelle, poème, littérature, blog littéraire de christian cottet-emard, poèmes narratifs, estime-toi heureux, hiver, automne de la vie, connemara whisky, choucroute, petit salé, saucisse, cigarillo, dormir, sommeil, christian cottet-emard, ours
27 mars 2017
De la paix civile en France (lectures croisées de la presse)
Le 8 mars, dans un entretien à l’AFP, Emmanuel Macron a déclaré : « La vraie rupture, ce que je propose pour les quartiers, c’est une vraie politique de discrimination positive et de mobilité » .
Dans un excellent article du Figaro du jeudi 16 mars (pages débats), Anne-Marie Le Pourhiet, vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel et professeur à l’université de Rennes-I, écrit tout le mal qu’elle pense de la discrimination positive qu’Emmanuel Macron veut promouvoir et qui constitue un danger pour la paix civile en France :
« Inutile de jouer les tartuffes devant la " montée des extrêmes " lorsque, à longueur d’actes et de discours démagogiques et clientélistes, certaines élites dirigeantes ne font que semer les ferments de l’amertume sociale » conclut-elle très justement.
Je ne peux m’empêcher de croiser cette lecture avec celle du dossier de l’ineffable et bien pensant Télérama n° 3506 (semaine du 25 au 31 mars) comiquement intitulé « Pourquoi tant de haines ? » dans lequel Richard Rechtman, psychiatre, anthropologue et directeur d’études à l’EHESS déclare :
« La haine n’est pas encore au pouvoir. Pour qu’elle l’imprègne vraiment, il faudrait que des lois discriminantes soient votées, qu’un corps de magistrats les applique et que la police veille. » CQFD !
En ce qui me concerne, la première fois que j’ai entendu l’expression « discrimination positive » , je n’en ai pas cru mes oreilles. Je savais certes que les politiques ont l’art de faire dire n’importe quoi aux chiffres et aux lettres mais, désolé, pour un esprit rustique comme le mien qui s’appuie sur la clarté de la langue française, « discrimination positive » signifie tout simplement « passe-droit » ainsi que l’explique Anne-Marie Pourhiet dans le Figaro.
03:09 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : passe-droit, discrimination positive, presse, le figaro, télérama, blog littéraire de christian cottet-emard, lectures croisées, opinions, idées, humeur, langue française, sens des mots, politique, paix civile, france
25 mars 2017
Une heure d'orgue à Saint-Rambert-en-Bugey avec Charlotte et Marie Dumas ce dimanche
Dimanche 26 mars à 18h, Charlotte et Marie Dumas, toutes deux élèves en conservatoire, seront aux claviers de l'orgue Debierre/MMK 1935 récemment restauré de l'église de St-Rambert-en-Bugey dans la vallée de l'Albarine.
Charlotte Dumas prépare l'entrée au conservatoire supérieur de Lyon et propose des auditions pour roder son programme sous la forme d'une heure d'orgue avec la participation de sa sœur Marie.
Programme :
Bruhns : Petit prélude en mi mineur
Muffat : Toccata prima
Bach : Prélude et fugue en la mineur
Bach : Choral Herr Jesu Christ, dich zu uns wend
César Franck : Cantabile (extrait des trois pièces)
Schumann : Esquisse en fa mineur op.58 n°3
Aubertin : Épilogue planétaire
Jehan Alain : Variations sur un thème de Clément Janequin
Entrée libre.
00:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, orgue, charlotte dumas, marie dumas, orgue debierre mmk 1935, saint-rambert-en-bugey, vallée de l'albarine, organistes, bruhns, petit prélude en mi mineur, muffat, toccata prima, bac, prélude et fugue en la mineur bach, choral herr jesu christ dich zu uns wend, césar franck, cantabile (extrait des trois pièces), schumann, esquisse en fa mineur op.58 n°3, aubertin, Épilogue planétaire, jehan alain, variations sur un thème de clément janequin, blog littéraire de christian cottet-emard