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21 décembre 2023

Carnet / Des mots et expressions qui m’énervent.

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On reconnaît la qualité, la force et la cohérence d’une société au rapport qu’elle entretient avec sa propre langue parlée et écrite, celle des élites et celle du peuple. Dans l’accélération brutale de la déliquescence ambiante commencée depuis quelques décennies (dont j’ai moi-même trop tardé à mesurer l’ampleur lorsque j’étais plus jeune), les exemples de formulations insensées au service du mensonge et de la confusion abondent. 

« Discrimination positive » : comment la nature essentiellement négative de toute discrimination peut-elle se voir attribuer l’adjectif « positive » ?

« Secourisme à l’envers » : « Le concept de  "secourisme à l’envers" expliqué dans l’avant-projet de loi sur la fin de vie a fait bondir le Dr Claire Fourcade, présidente de la société française d’accompagnement et de soins palliatifs ». « Je ne sais pas qui a pensé qu’un soignant pourrait avoir envie de faire du secourisme à l’envers. C’est surréaliste ». ( Source : RCF Radio, 14 décembre 2023).

« Revisité » : (Dans l’air (pollué) du temps). Dans la création artistique notamment, ce terme ne désigne en réalité qu’un prétexte aux atteintes les plus diverses à des œuvres d’art du patrimoine, ce qui signe l’impuissance créatrice, l’escroquerie et une tentative de contourner l’accusation de plagiat. On change une couleur, on ajoute ou enlève un détail, on bidouille une photo, on se tient sur la crête (dangereuse) où l’on se prévaut souvent de l’interprétation. Le procédé est plus difficile en littérature mais fréquent dans la musique, le graphisme et la mise en scène. 

07 avril 2017

Dans la presse : la discrimination positive, une menace pour la paix civile.

L'ineptie de la discrimination positive : L'avis d'Alain Finkielkraut sur Causeur.

Et allez, ceci, pour détendre l'atmosphère. L'extrait du clip est dédié à tous ceux et celles qui déplorent en ma détestation du rap « un manque criant d'ouverture culturelle » .

 

 

27 mars 2017

De la paix civile en France (lectures croisées de la presse)

Le 8 mars, dans un entretien à l’AFP, Emmanuel Macron a déclaré : « La vraie rupture, ce que je propose pour les quartiers, c’est une vraie politique de discrimination positive et de mobilité » .

Dans un excellent article du Figaro du jeudi 16 mars (pages débats), Anne-Marie Le Pourhiet, vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel et professeur à l’université de Rennes-I, écrit tout le mal qu’elle pense de la discrimination positive qu’Emmanuel Macron veut promouvoir et qui constitue un danger pour la paix civile en France :

« Inutile de jouer les tartuffes devant la " montée des extrêmes " lorsque, à longueur d’actes et de discours démagogiques et clientélistes, certaines élites dirigeantes ne font que semer les ferments de l’amertume sociale » conclut-elle très justement.

Je ne peux m’empêcher de croiser cette lecture avec celle du dossier de l’ineffable et bien pensant Télérama n° 3506 (semaine du 25 au 31 mars) comiquement intitulé « Pourquoi tant de haines ? » dans lequel Richard Rechtman, psychiatre, anthropologue et directeur d’études à l’EHESS déclare :

« La haine n’est pas encore au pouvoir. Pour qu’elle l’imprègne vraiment, il faudrait que des lois discriminantes soient votées, qu’un corps de magistrats les applique et que la police veille. » CQFD !

En ce qui me concerne, la première fois que j’ai entendu l’expression « discrimination positive » , je n’en ai pas cru mes oreilles. Je savais certes que les politiques ont l’art de faire dire n’importe quoi aux chiffres et aux lettres mais, désolé, pour un esprit rustique comme le mien qui s’appuie sur la clarté de la langue française, « discrimination positive » signifie tout simplement « passe-droit » ainsi que l’explique Anne-Marie Pourhiet dans le Figaro.