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14 novembre 2022

Salon du livre jeunesse à Oyonnax (Ain)

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L'ami Roland Fuentès et l'oyonnaxien Guy Béjoint participent à ce salon.

Programme détaillé sur le site de la médiathèque municipale d'Oyonnax.

 

13 novembre 2022

Carnet / De la narration paresseuse

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Qui parle ? Tout auteur de fiction le sait : c’est la première question à laquelle il doit répondre avant de commencer la narration. Il s’agit d’un choix moins évident qu’il n’y paraît. Cette préoccupation peut même parfois se substituer à l’histoire qu’on veut raconter jusqu’à en devenir le sujet, ce qui a souvent abouti, dans la production littéraire des dernières années du vingtième siècle jusqu’à aujourd’hui, à la publication de livres très ennuyeux pour ne pas dire fumeux, écrits par des auteurs qui nous font entrer dans leur cuisine alors qu’en tant que simples lecteurs, nous préférerions être reçus dans le salon. 

La réflexion sur le choix du narrateur n’en est certes pas moins un aspect intéressant de l’écriture d’un roman, d’une nouvelle ou d’un récit mais cela ne doit pas empêcher l’auteur de se rappeler que la première motivation du lecteur, y compris le lecteur de littérature dite de création qu’on pourrait aussi nommer littérature exigeante ou sophistiquée, est de se divertir. En tant que lecteur, c’est mon cas, même lorsque je m’immerge dans un chef-d’œuvre de la littérature ou de la poésie. Par immodestie ou par surestimation de l’activité littéraire, trop d’auteurs ont tendance à oublier la fonction de divertissement de leur art, de tous les arts, d’ailleurs. Un grand cru reste du vin, un grand cigare reste du tabac, un grand livre reste de la littérature et tout cela sert à nous distraire de notre condition. 

Voilà pourquoi, comme lecteur ou auteur, je ne dédaigne pas les romans, nouvelles et récits écrits sur le mode de ce que j’appelle la narration paresseuse, c’est-à-dire la solution la plus simple qui permet de raconter une histoire au moyen de l’auteur narrateur omniscient, comme dans Légendes d’automne de Jim Harrison, pour ce citer que cet exemple parmi tant d’autres.

 

Extrait de Carnets, © Orage-Lagune-Express, 2022.

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11 novembre 2022

Carnet / Du 11 novembre

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Les commémorations sont nécessaires mais il faut hélas bien reconnaître qu'elles tournent de plus en plus en kermesses alors qu'elles devraient être des jours de deuil pour nous rappeler et surtout rappeler aux jeunes générations que les guerres, même celles qu'on dit « justes » sont de terribles escroqueries pour les peuples.

Un jour ou l'autre, après le massacre, les gouvernants négocient (parce qu'il n'y a tout simplement pas moyen de faire autrement) et ils boivent du champagne entre eux pendant que les simples soldats et les familles ont tout perdu.

Lors des commémorations, l'accent est hélas surtout mis sur l'héroïsme, ce qui contribue à légitimer la guerre et, d'une certaine manière, à trahir la mémoire des pauvres gens qui ont été embarqués dans cette lugubre absurdité et qui n'avaient ni désir ni vocation à devenir des héros malgré eux.

Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas de comportements héroïques, notamment dans la solidarité et le secours mutuel de citoyens arrachés à leur famille et à leurs pays natal et jetés dans le chaos, mais il importe cependant de bien faire la différence entre ce type d'héroïsme et celui des têtes brûlées qui ne deviennent des héros (s'ils en réchappent) que par de rares coups de chance. La valorisation de cet héroïsme-là relève de la propagande belliciste et de l'imagerie militaire, non de la mémoire.

Sur ce point, on le voit encore aujourd'hui dans l'actualité, rien n'a changé dans la manière qu'ont les autorités gouvernementales de tous pays et de tous bords de considérer et pire encore de promouvoir la guerre quand cela sert leurs intérêts purement matériels.

Se trouver embarquer dans une guerre, c'est être là au mauvais endroit au mauvais moment, lorsque, comme disait René Char à ce sujet, la vie d'un homme peut être bue comme un verre d'eau.

 

Autres réflexions sur le 11 novembre : ici et