Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06 novembre 2018

Carnet / D’une danseuse

carnet,note,journal,autobiographie,carnet de bord,littérature,blog littéraire de christian cottet-emard,danseuse,christian cottet-emard,distance

Il m’arrive de plus en plus souvent de considérer la littérature comme une danseuse, une personne qu’on peut aimer regarder, avec qui on peut parfois faire quelques folies mais qu’il vaut mieux ne pas trop prendre au sérieux parce qu’on sait bien, au fond, qu’elle n’a pas tant que cela à donner et que de toute façon on n’est rien pour elle.

Photo CC-E

 

03 octobre 2018

Carnet / Chandernagor

carnet,note,journal,autobiographie,blog littéraire de christian cottet-emard,souvenir,chanson,chandernagor,georges garvarentz,signé alouette,année 1967,télévision,ortf,christian cottet-emard,chant,école jeanne d'arc,école saint-joseph,oyonnax,ain,haut-bugey,rhône-alpes auvergne,france,europeDepuis des années, la musique d’une vieille chanson apprise à l’école primaire me revenait régulièrement aux oreilles sans que je parvienne à m’en rappeler les paroles et à en déterminer l’origine. Je ne me souvenais que du titre, Chandernagor. Dans le cadre des activités d’éveil musical, on nous la faisait chanter notamment lors de la kermesse de l’école ainsi qu’à la rentrée des classes qui avait lieu à l’époque à la mi-septembre.

Puisque j’étais le choriste à la voix la plus aiguë, j’avais été désigné pour chanter aussi les couplets en soliste. Depuis cinquante ans, je suis hanté par cette musique, en particulier en automne, saison à laquelle mon esprit a associé ce souvenir musical.

Après de nombreuses recherches infructueuses auprès de quelques camarades de classe, j’ai fini par trouver aujourd’hui sur internet d’où venait cette chanson. Elle constituait la bande originale signée par le compositeur Georges Garvarentz d’un feuilleton télévisé de 1967 destiné aux enfants et intitulé Signé alouette.

N’ayant jamais vu un épisode de cette série, cette chanson que je chantais sans en comprendre les paroles (pas plus aujourd’hui d’ailleurs) me raconte une autre histoire, celle d’un de mes rares bons moments à l’école, l’heure de chant qui avait parfois lieu dans la cour de récréation sous le marronnier.

 

25 mai 2018

Carnet / Du « tout à l’ego »

P1100590 - copie.JPG

Je ne comprends pas la défiance actuelle à l’encontre de la littérature autobiographique. J’en suis quant à moi très friand car la vie des autres m’intéresse au plus haut point. Je suis toujours curieux de voir comment mon semblable se débrouille dans la vie, quel regard il porte sur son passage terrestre et comment il met tout cela en scène. Très souvent, je trouve l’autobiographie beaucoup plus intéressante que le roman, non pas parce que le récit est vrai ou supposé tel mais parce que d’une certaine manière, l’individu qui écrit sa vie, même s’il n’est pas écrivain, met en œuvre, parfois sans le savoir, les outils et la machinerie du romancier.

L’objection à l’autobiographie la plus fréquente que j’entends est celle de l’excès d’ego, le tout à l’ego pour reprendre le jeu de mot péjoratif d’une de mes connaissances. Je ne partage pas cette opinion, sous réserve, bien sûr, que l’ego ne soit pas démesuré au point d’en devenir grotesque. Les œuvres sans ego ou qui se prétendent ainsi m’ennuient et d’ailleurs, je ne suis pas sûr qu’elles existent. Je discutais récemment avec un poète qui m’affirmait vouloir faire disparaître toute forme d’ego dans ses écrits. Il semblait sincère mais j’avais du mal à le croire. Quant à ses poèmes, à mes yeux privés de cette dimension essentielle, ils ne me parlaient pas du tout.