16 mars 2017
Poèmes du bois de chauffage / L’éclaircie nocturne
Après la pluie du jour le ciel est en désordre dans la nuit
Pauvres troupeaux transis qui soufflent qui soupirent dans l’herbe noire des prés mouillés
Moi je suis sous l’averse de mes vœux pieux et matérialistes provoquée par chaque étoile filante en l’éclaircie nocturne
C’est encore de la vie ces feuilles sèches dans les haies où dorment jeunes et vieux merles
Une drôle de vie qui promet à chaque bois vert un lointain destin de bûche
Au bon plaisir d’âmes inquiètes et grises qui persistent à rêver contre toute évidence d’un feu de joie
Extrait de Poèmes du bois de chauffage, © Éditions Orage-Lagune-Express, 2017.
Ciel nocturne sur les frênes derrière chez moi (photo Marie)
01:08 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : estime-toi heureux, poèmes du bois de chauffage, éditions orage-lagune-express, christian cottet-emard, la cafetière, cafetière italienne, blog littéraire de christian cottet-emard, poèmes narratifs, photo cafetière, petit déjeuner, matin, chat, tombe, sépulture, éclaircie nocturne, clair de lune, nuages, campagne, ciel, troupeaux, étoiles filantes, vœux, haies, bois vert, bûches, merle, feuilles, âme, feu de joie, prés, herbe mouillée
08 mars 2017
Poème du bois de chauffage 1
Mais comment cette idée que je puisse m’appliquer à ranger le bois de chauffage a-t-elle pu te venir ?
Faut-il que ta vie soit un désert pour croire une seule seconde en l’importance et la nécessité de s’appliquer à des piles de bois dont on n’attend rien d’autre qu’elles restent au sec sans s’effondrer
Comment peux-tu penser qu’une telle idée ait pu germer aussi dans une tête comme la mienne ?
Une tête pleine de poèmes encore non écrits pleine d’espoirs déçus mais néanmoins splendides et glorieux
Une tête faite exprès par le Bon Dieu pour se remplir de saudade de chants de musique de somptueuses pensées lubriques et de rêves éveillés et solaires ?
Ou peut-être me prends-tu pour un Suisse appliquant sa technicité horlogère à la régularité et à l’esthétique de ses empilements de bûches ?
Ou bien as-tu fini par croire que j’étais devenu « un vrai jurassien » ou quelque chose comme ça ?
Alors que je suis à peine le reflet du miroir de la salle de bain des vitres et de la flaque de pluie sur la route forestière
© Éditions Orage-Lagune-Express 2013
28 février 2017
Carnet en images / Ces derniers jours :
Coup de chaud en raquettes
Un air de Canada
Un petit remontant
Dimanche dernier vers 18h devant chez moi
Même jour même heure derrière chez moi
Une brouette de bois sec pour la cheminée
Les premiers chatons du saule marsault dans le chemin derrière chez moi
Salon de musique chez Jacki Maréchal. Les suites pour clavecin de Johann Jakob Froberger par Olivier Leguay
Hier, un autre style de musique : The dream of Gerontius d'Edward Elgar
... Et la poésie de Raymond Carver
02:23 Publié dans carnet, Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet en images, photos, blog littéraire de christian cottet-emard, raquettes, olivier leguay claveciniste, atelier jacki maréchal, johann jakob froberger, suites pour clavecin, edward elgar, dream of gerontius, chandos, forêt, neige, autoportrait au scooter des neiges, champagne, saule marsault, chatons, brouette, bois sec, paysages, ciels, vie contemplative, jura, campagne, fin d'hiver