31 janvier 2019
Hier mercredi, il a fallu chausser les raquettes pour la promenade.
Ce qui s'appelle garder la tête froide
Où est passé le chemin ?
Quelque part...
Après la tempête de la nuit, le chemin a changé
Linette, perplexe, n'ira pas plus loin que son territoire
Ils en racontent des histoires, les troncs d'arbre...
Lichen = bon air
En sortant du bois
Murmure des herbes dans le vent et la neige gelée
Bois sec, bois vert... (Une pensée pour Charles-Albert Cingria)
Pas question de tomber !
Une éclaircie
Avant de redescendre vers la maison
À la tombée du jour, presque arrivé
00:54 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog littéraire de christian cottet-emard, photo, image, promenade, paysage, hiver, nature, forêt, bois, arbres, chemin, neige, chat, campagne, saison, raquettes, lichen, herbes folles, sous-bois, troncs d'arbre
02 décembre 2014
Carnet / Un chemin à retrouver
Dans mon carnet du 1er décembre, je parlais d’objectifs, de me fixer quelques modestes objectifs pour 2015, mais non, ce n’est pas ça. C’est le mot objectif qui me déplaît. J’aurais dû trouver un autre mot. But ? Non, ça fait foot. Je conchie le foot et tous les autres ballons avec, et tout le sport avec.
Le mot objectif m'est venu automatiquement parce qu’il était tard dans la nuit, parce que j’étais fatigué et parce que, comme tout le monde, je suis toujours en danger de parler et d’écrire une langue qui n’est pas la mienne, la langue du travail contraint, la langue du sport, la langue de l’entreprise. Entreprise, objectifs, c’est du langage ou plutôt du non-langage militaire, commercial, sportif, politique, si profondément imprimé dans nos têtes que nous l’employons même pour décrire de l’intime, de l’individuel.
Avoir ou se donner des objectifs, c’est avoir ou se trouver une cible, comme un soldat, un lanceur de javelot ou un petit commercial qui veut croire en son produit. J’ai mieux à faire. Donc, je remplace aujourd’hui objectif par autre chose, peut-être plus vague comme projet ou idée. C’est moins dynamique d’un point de vue stylistique mais cela me convient mieux.
Et puis je n’écris pas ces carnets pour faire joli ou pour me donner des airs aimables. Ces billets sont des signaux envoyés à des amis inconnus, isolés eux aussi dans leur refus des objectifs et en quête d’un refuge, y compris un refuge dans le langage.
Ce sont les signaux d’un type qui n’a pas peur de dire « je n’aime pas » quand il le faut, qui n’a pas peur d’être rancunier, qui se fout d’être sympathique même s’il veille aux civilités. Pas d’objectifs là-dedans. Juste à la fois me recentrer et reprendre du champ, éviter les fausses pistes, les personnalités contre-indiquées ou dangereuses, se méfier du collectif, ne pas tomber dans le piège de se fermer à tout mais rester à bonne distance.
Il s’agit de reprendre le contrôle, reprendre la main à ma façon, dans l’évitement s’il le faut, en opposition avec les lénifiants discours à la mode sur la nécessité qu’il y aurait à s’ouvrir à tout et à n’importe quoi, à « se mettre en danger » pour reprendre une formule qu’on entend partout, à tous propos et tout le temps ad nauseam dans un monde où, justement, il faut plus que jamais se protéger... Un chemin à retrouver.
(Photos Christian Cottet-Emard)
02:16 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chemin, carnet, note, journal, billet, autobiographie, écriture de soi, introspection, prairie journal, blog littéraire de christian cottet-emard, littérature, opinion, réflexion, faire le point, idée, but, direction, cap, retour aux fondamentaux, se protéger, garder le cap, contre-indication, contre-indiqué, danger
07 décembre 2012
Projet nocturne d’un poème d’hiver à écrire le lendemain matin
Avant minuit entre la braise et le givre à distance raisonnable du monde tu formes un projet d’avenir
Pour le matin
Un poème d’hiver avec du paysage et tous les adjectifs que tu veux
Malgré les innombrables poèmes hivers paysages et adjectifs de la création qu'importe après tout c’est bientôt Noël
Tu l’écriras sous l’œil du chat derrière le triple vitrage ce poème non sans avoir préalablement bu le café cherché la pelle puis déneigé le garage en maudissant le Haut-Jura
Ce poème d’hiver tu l’écriras quand tu auras oublié l’existence de la pelle à neige
Vers midi en été
Finalement
© Éditions Orage-Lagune-Express 2012 pour ce texte. Droits réservés.
Photo : ces derniers jours, chez moi derrière la maison.
02:49 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paysage, neige, campagne, hiver, arbre, chemin, haut jura, poésie, littérature, poème, déneigement, récit des lisières, blog littéraire de christian cottet-emard, photographie