13 mai 2020
Confinement / Déconfinement
15:39 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : et à part ça, les mots qui m'énervent, confinement, déconfinement, blog littéraire de christian cottet-emard, méchanceté, christian cottet-emard, vacherie, humeur, leïla slimani, marie darrieussecq, journal de confinement, littérature sous serre, livre d'élevage, calibrage, modes et travaux, industrie du livre, office (librairie), chaîne du livre, ligne éditoriale
06 mai 2020
Carnet / Nachtmusik
Chez moi, nuitamment.
(En écoutant la Nachtmusik de la septième symphonie de Gustav Mahler)
Après le bref orage, clair de lune vaporeux ce soir. Les toits mouillés des maisons voisines luisent sous la clarté opalescente des moutonnements de nuages qui semblent agrandir à l’infini le ciel laiteux. Des voiles de vapeur parfumée à l’iris et au lilas montent des herbes trempées et se dispersent dans les haies froissées d’une aile d’oiseau au sommeil troublé.
La nuit légère d’un beau printemps ignore les inquiétudes et les tourments humains mais serait-elle aussi réelle si aucun regard conscient ne pouvait la contempler afin d’en concevoir des tableaux, des musiques, des poèmes ou de simples rêveries ?
***
Au cours de ma vie principalement organisée en privilégiant la sécurité, le calme et le retrait, il s’est passé plus de choses extraordinaires, inexplicables et inattendues que dans les récits de fiction les plus débridés. J’ai toujours ce constat à l’esprit lorsque je travaille à l’écriture romanesque et je me demande même pourquoi j’éprouve le besoin d’écrire des histoires dans lesquelles tout ou presque est inventé. La réalité autobiographique est tellement plus subtile et plus riche que ce laborieux bricolage narratif qu’est le roman, à moins qu’on ne parle du roman historique et des grandes fresques sociales que je ne pratique pas.
***
Puisqu’on ne peut guère parcourir les chemins, on peut toujours voyager dans le temps, surtout dans le passé. Le véhicule est des plus simples, l’album des premières photos. Quelques pages tournées suffisent pour tisonner l’étonnement d’avoir été un bébé, un bambin puis, très vite, un gamin réservé et ombrageux.
On sort de l’enfance comme le loup du bois.
02:57 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, écriture autobiographique, blog littéraire de christian cottet-emard, musique, nachtmusik, gustav mahler, septième symphonie, chant de la nuit, orage, lune, toits, iris, lilas, regard, brume, nuit, christian cottet-emard, enfance, forêt, bois, loup, roman, fiction, écriture, littérature, album photo d'enfance, voyage dans le temps, confinement
05 avril 2020
Carnet / Dedans, dehors
N’éprouvant jamais le besoin de me dépenser physiquement (je ne produis un effort qu’en vue d’un résultat matériel précis) je ne souffre pas du confinement. Je n’aurais pas l’indécence de me plaindre d’être confiné dans une propriété en pleine nature alors que d’autres le sont dans de petits appartements en ville.
Pour moi, le pire est le confinement dans une collectivité, me retrouver privé de ma liberté de déplacement au milieu des autres. Je ne me suis jamais senti autant confiné qu’à l’école, en cours de sport avant que je ne décide très vite de ne plus jamais y mettre les pieds, lors des trois uniques semaines passées en colonie de vacances et au travail, en permanence sous le regard et le jugement d’autrui. Pas de fuite possible. Affreux !
En revanche, j’ai très bien supporté voici de nombreuses années une expérience professionnelle de confinement total qui a consisté pendant quatre ans en des vacations quotidiennes de six heures d’affilée dans un isolement local et humain extrêmement rigoureux. Je peux affirmer qu’il s’agit du seul travail auquel je ne me sois pas rendu à reculons, contrairement à mes autres emplois, notamment dans l’éducation spécialisée et dans la presse.
Chacun a son idée de la liberté. Bien que je ne comprenne le sens de ce mot qu’au pluriel, je suis inquiet de ce qui va suivre la crise sanitaire en matière de libertés individuelles parce que le gouvernement a pu à cette occasion exceptionnelle engranger l’expérience d’un test en grandeur nature de ce qu’il pouvait imposer.
Tant qu’il s’agit de santé publique...
02:49 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise sanitaire, virus, santé publique, confinement, libertés individuelles, collectivité, liberté de déplacement, dedans, dehors, carnet, note, journal, blog littéraire de christian cottet-emard, campagne