Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08 juin 2022

Carnet

Aujourd'hui, j'ai regardé passer les nuages derrière mon rideau d'arbres. Ce fut une journée bien remplie.

carnet,note,journal,arbre,nuage,journée,contemplation,temps,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,ciel,campagne,beau temps,présent,vie,regard

Photo Christian Cottet-Emard

 

 

11 juin 2020

Carnet / Dans le seul but de bien rêver

carnet,note,journal,carnet de voyage,carnet de lecture,lisbonne,portugal,buenos aires,argentine,capitales littéraires,photographie,lisbonne pessoa et ses ombres,revue instinct nomade,les 7 vies de fernando pessoa,éditions germes de barbarie,christian cottet-emard,ain,jura,vallons,forêts,blog littéraire de christian cottet-emard,borges,bibliothèques,labyrinthe,rêve,géographie rêvée,regard,rome,italie,sept collines,capitales d'europe,continent européen,voyageur,touriste,lumière,ombre,terrasse de café,vert,bleu,jaune

Photo © Ch. Cottet-Emard

Moi qui suis accroché pour le meilleur et pour le pire à ces vallons et à ces forêts où j’habite aux confins de l’Ain et du Jura, je me demande toujours, piètre voyageur, touriste des plus ordinaires, ce qui me rend si familier de mes villes étrangères préférées parmi lesquelles, évidemment, Lisbonne où je me rendis pour la première fois en octobre 2013.

Cette photo date de cette époque. Sept ans déjà, et le souvenir intact, comme neuf, de cet instant privilégié, de ce moment à poème où un changement d’angle et de perspective transformait en quelques pas ma vision de ce coin de place.

carnet,note,journal,carnet de voyage,carnet de lecture,lisbonne,portugal,buenos aires,argentine,capitales littéraires,photographie,lisbonne pessoa et ses ombres,revue instinct nomade,les 7 vies de fernando pessoa,éditions germes de barbarie,christian cottet-emard,ain,jura,vallons,forêts,blog littéraire de christian cottet-emard,borges,bibliothèques,labyrinthe,rêve,géographie rêvée,regard,rome,italie,sept collines,capitales d'europe,continent européen,voyageur,touriste,lumière,ombre,terrasse de café,vert,bleu,jauneDans le carnet de voyage et de lecture que j’ai récemment publié dans le cinquième numéro de la belle revue Instinct nomade (éditions germes de barbarie) intitulé Les sept vies de Fernando Pessoa (Lisbonne est bâtie sur sept collines, comme Rome) je me demande si la capitale portugaise est une ville borgésienne. Malgré toutes ses bibliothèques, je ne le crois pas.

Cette question m’est pourtant venue à l’esprit au moment de prendre la photo, peut-être à cause de quelques couleurs aux nuances sombres malgré la lumière qui se joue des courbes et des plis de la ville et qui entre partout. Rien de suffisant pour penser à Borges et Buenos Aires.

Chaque regard invente sa propre géographie dans le seul but de bien rêver.

 

06 mai 2020

Carnet / Nachtmusik

carnet,note,journal,écriture autobiographique,blog littéraire de christian cottet-emard,musique,nachtmusik,gustav mahler,septième symphonie,chant de la nuit,orage,lune,toits,iris,lilas,regard,brume,nuit,christian cottet-emard,enfance,forêt,bois,loup,roman,fiction,écriture,littérature,album photo d'enfance,voyage dans le temps,confinement

Chez moi, nuitamment.

(En écoutant la Nachtmusik de la septième symphonie de Gustav Mahler)

Après le bref orage, clair de lune vaporeux ce soir. Les toits mouillés des maisons voisines luisent sous la clarté opalescente des moutonnements de nuages qui semblent agrandir à l’infini le ciel laiteux. Des voiles de vapeur parfumée à l’iris et au lilas montent des herbes trempées et se dispersent dans les haies froissées d’une aile d’oiseau au sommeil troublé.

La nuit légère d’un beau printemps ignore les inquiétudes et les tourments humains mais serait-elle aussi réelle si aucun regard conscient ne pouvait la contempler afin d’en concevoir des tableaux, des musiques, des poèmes ou de simples rêveries ?

***

Au cours de ma vie principalement organisée en privilégiant la sécurité, le calme et le retrait, il s’est passé plus de choses extraordinaires, inexplicables et inattendues que dans les récits de fiction les plus débridés. J’ai toujours ce constat à l’esprit lorsque je travaille à l’écriture romanesque et je me demande même pourquoi j’éprouve le besoin d’écrire des histoires dans lesquelles tout ou presque est inventé. La réalité autobiographique est tellement plus subtile et plus riche que ce laborieux bricolage narratif qu’est le roman, à moins qu’on ne parle du roman historique et des grandes fresques sociales que je ne pratique pas.

***

Puisqu’on ne peut guère parcourir les chemins, on peut toujours voyager dans le temps, surtout dans le passé. Le véhicule est des plus simples, l’album des premières photos. Quelques pages tournées suffisent pour tisonner l’étonnement d’avoir été un bébé, un bambin puis, très vite, un gamin réservé et ombrageux.

On sort de l’enfance comme le loup du bois.