Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23 février 2020

Carnet / De l’oie aux œufs d’or

salon du livre,auteur,auteure,livre,édition,promotion,presse,article,presse quotidienne régionale,service de presse,exemplaires gratuits,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,carnet,note,journal,jim harrison,écrivain,localier,réseau social,café,miroir,œufs d'or,oieDiscussion récente avec une auteure locale rencontrée dans un salon du livre où je me trouvais comme simple visiteur. Une véritable VRP de son propre catalogue. Nous ne nous connaissions que par Facebook. J’ai eu du mal à lui faire comprendre pourquoi je ne me contentais que du réseau social pour faire un semblant de promotion de mes livres, pourquoi je ne courais pas après les journalistes de la presse quotidienne régionale pour obtenir un article et pourquoi je détournais sans honte un certain nombre de mes ouvrages destinés au service de presse pour les offrir à quelques personnes dont la tête me revient plutôt qu’à un localier adepte du classement dans la corbeille à papier. À court d’arguments, j’ai fini par citer Jim Harrison : « L’oie qui essaie de pondre des œufs d’or ne devrait pas se servir d’un miroir pour se regarder le derrière » après quoi nous sommes tous les deux partis boire un café mais chacun de notre côté.

 

Ps : la citation de Jim Harrison est extraite de son livre Un sacré gueuleton (éditions J'ai lu)

 

20 octobre 2019

Encore disponible :

Aucune description de photo disponible.L’image contient peut-être : 1 personne, texte
 

Les éditeurs ne sont pas (tous) des auteurs frustrés et Bernard Deson peut en témoigner. "Risques et périls" l'anthologie poétique qu'il a publiée aux éditions Orage-Lagune-Express en 2017 est un livre qu'il aime offrir à ses amis. En voici un court extrait (illustré par ses soins en cet après-midi d'automne pluvieux) :

Que savons-nous des anges?
Ils approchent de toutes parts.
Ils habitent dans l'ombre des promeneurs
ne sortant qu'en plein soleil.
Ils arpentent l'intervalle
qui sépare l'âme des corps.
Ils s'ajustent à votre cou
collent à vos reins.
Les anges ne viennent
ni donner ni prendre.
Ils veillent
à la limite du désastre absolu
et de l'épuisante douceur de vivre.

Pour en savoir plus : https://www.amazon.fr/Risques-p%C3%A9rils-An…/…/ref=sr_1_...

 

25 juillet 2019

Carnet / Objectif point final

livre,tram,ligne droite,jeune,sinueux,carnet,note,journal,conseil,littérature,écriture,point final,objectif point final,blog littéraire de christian cottet-emard,publication,édition,but,direct

Vous êtes jeune et vous portez un livre. Vous vous demandez ce qui vous arrive.

Essayez de ne pas trop penser à vos lecteurs car eux ne pensent pas à vous. Quand ils vous lisent, ils pensent à eux et non à vous. C’est normal.

Ne pensez qu’à votre livre en cours, c’est pour cela que vous êtes sur Terre. Le reste vous enquiquine, l’engagement, la politique, le bénévolat, l’économie, le sport, toutes ces salades. Ne pensez qu’à votre livre.

S’il n’a pas de lecteurs ou très peu, ce n’est pas grave. S’il n’a pas d’éditeur, c’est peut-être bon signe. De toute façon, il existe des machines qui peuvent le fabriquer en petites quantités, à la demande. Même s’il n’y a que dix demandes, c’est fabuleux.

Ne pensez pas au succès et à la reconnaissance sociale, ces sucreries qui sont des poisons lents pour vous et votre livre. Méfiez-vous des sorties entre potes, votre livre en souffre. Ne cherchez pas à être aimé ou compris pour votre livre, c’est déjà bien assez compliqué en amour et en amitié, laissez votre livre en dehors de tout cela.

Votre livre est sinueux, pas vous. Votre livre c’est comme le tram, ne le laissez pas partir sans vous. Rêvassez, flemmardez et glandez tant que vous voulez mais dès qu’il s’agit de votre livre, ne soyez pas sociable c’est-à-dire distrait, partez direct en ligne droite jusqu’à la fin.

Votre but est un signe de ponctuation : le point final.