14 avril 2019
Esquisse pour mon poème du dimanche des Rameaux
L’hiver où nous logions comme des spectres dans la nuée
seul le halo de la bougie tremblant au coin de la chapelle nous donnait corps
Maintenant que s’étend l’aube et que se multiplie cette humble flamme avant Pâques
nous trouvons dans les haies cette ramure pour faire signe à celui que nous ne connaissons pas encore
pour qu’il ouvre enfin la lourde porte et nous redonne la clef que nous croyons perdue
Derrière elle en attente sourient nos dormants qu’éveillera un jour de liesse cet invincible jour
© Éditions Orage-Lagune-Express 2017
01:16 Publié dans Occident | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rameaux, fête des rameaux, dimanche des rameaux, occident, fête chrétienne, blog littéraire de christian cottet-emard
13 avril 2019
Rappel / Ce samedi soir
00:18 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concert, olivier leguay claveciniste, épinette, musique, oyonnax, ain, rhône-alpes auvergne, france, europe, haut bugey, atelier jacki maréchal, le clavecin sous louis xiv, blog littéraire de christian cottet-emard, louis-nicolas clérambault, louis marchand, gaspard le roux, jean-philippe rameau, françois couperin, jacques champion de chambonnières
12 avril 2019
Carnet / Du voyage nocturne
Je me suis toujours considéré comme quelqu’un qui n’a aucun sens de l’orientation.
Entre dix-sept et trente ans, les années où j’ai été le plus contraint de me déplacer pour des raisons professionnelles, j’en étais même arrivé à la conclusion que je souffrais de débilité spatiale. En réalité, je me perdais partout où j’allais parce que je n’avais pas envie d’y aller !
J’ai commencé à m’en rendre compte lors de mes séjours à Venise, ville où je me repère assez bien parce que je n’ai aucune urgence à le faire lorsque je m’y promène. Mais s’il est une ville dont l’organisation spatiale s’est très rapidement installée dans mon esprit, c’est bien Lisbonne. Pour oublier la neige, j’y flâne ce soir en rêve éveillé puisque j’ai l’impression de ne plus rêver en dormant. Je dors d’un sommeil léger et fatigant déserté par les grands rêves baroques desquels il m’arrivait d’émerger tout ébloui il y a très longtemps.
Ce soir, j’essaie de me conditionner pour une balade en songe à Lisbonne, pourquoi pas dans le grand parc du Principe Real que j’affectionne tout particulièrement ? J’y trouverai bien un banc pour rêvasser au son d’une Gnossienne de Satie (en hommage au grand Aldo Ciccolini tout récemment disparu) extraite de ma discothèque portative, celle que j’ai dans la tête et qui me rend distrait de tout ce qui me fatigue en ce moment d’être français.
Sur le soir, je pourrais descendre direction Restauradores puis remonter vers mon magasin de cigares, juste derrière la statue de Pessoa attablé au très touristique café A Brasileira.
J’aurais d’ailleurs croisé le poète quelques mètres plus bas au milieu des passants car à Lisbonne, il est partout. La dernière ville littéraire d’Europe, j’ai désormais la chance d’y aller quand je veux. Que mon sommeil lent comme un vieil electrico m’y conduise cette nuit !
Photos © Christian Cottet-Emard,
(Extrait de Prairie Journal (carnets 2006 - 2016)
Pour Oyonnax et sa région : disponible à la librairie Mille feuilles d'Oyonnax et à la Maison de la presse de Nantua (Ain)
Un article de Didier Pobel :
D'autres articles sur Prairie journal ici
00:11 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, service de presse, voix de l'ain, didier pobel, christian cottet-emard, prairie journal, carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, blog littéraire de christian cottet-emard, littérature, livre, éditions orage lagune express, ain regard, ain, rhône-alpes auvergne, haut-bugey, france, oyonnax, sepec, haut-jura, montagne, beaux ciels, orgue, cigare, flânerie, lisbonne, voyage, nocturne, portugal, tramway, electrico, principe real, restauradores, venise, italie, europe, direction, sens de l'orientation, gnossiennes