27 février 2022
Interlude musical
02:02 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : interlude musical, musique, satie, chochotte, chanson, patricia petibon, olivier py, blog littéraire de christian cottet-emard
08 avril 2020
Sous la lune
Chez moi, hier soir, avec mon modeste Lumix
Salut la lune
Je déambule
Sous la lanterne
Et te reluque
Ludiquement
Toi tu luis
Comme un Louis d’or
Pâle luciole
De l’infini
Et tu lambines
Dans l’air laiteux
Luminescent
Belle allumeuse
Des noctambules
Des vers luisants
Des noctuelles
Rêveur lunaire
Sous ta tutelle
J’ai des lubies
De funambule
L’âme lointaine
Comme un vélo
Vélo véloce
Qui virevolte
Et évolue
Par les étoiles
De lunaisons
En lunaisons
Au loin hulule
Une hulotte
Qui roule un œil
Qui en dit long
Que voit la lune
Les soirs où flânent
Les lunatiques
Qui hallucinent
En oubliant
L’aube nubile ?
Écrit vers 1977 ou 1978, publié en 1979 dans mon premier recueil intitulé Demi-songes. (Je compte sur un peu d'indulgence). À cette époque, je m’amusais à griffonner ce genre de bluettes en écoutant les Gnossiennes d’Érik Satie dans la version pour moi indépassable du pianiste Aldo Ciccolini. Allez, ce n’était qu’une minute de nostalgie...
00:44 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lune, demi-songes, texte de jeunesse, blog littéraire de christian cottet-emard, recueil demi-songes, christian cottet-emard, 1979, gnossiennes, satie, ciccolini, musique, piano
09 février 2015
Carnet / Du voyage nocturne
Je me suis toujours considéré comme quelqu’un qui n’a aucun sens de l’orientation.
Entre dix-sept et trente ans, les années où j’ai été le plus contraint de me déplacer pour des raisons professionnelles, j’en étais même arrivé à la conclusion que je souffrais de débilité spatiale. En réalité, je me perdais partout où j’allais parce que je n’avais pas envie d’y aller ! J’ai commencé à m’en rendre compte lors de mes séjours à Venise, ville où je me repère assez bien parce que je n’ai aucune urgence à le faire lorsque je m’y promène. Mais s’il est une ville dont l’organisation spatiale s’est très rapidement installée dans mon esprit, c’est bien Lisbonne. Pour oublier la neige, j’y flâne ce soir en rêve éveillé puisque j’ai l’impression de ne plus rêver en dormant. Je dors d’un sommeil léger et fatigant déserté par les grands rêves baroques desquels il m’arrivait d’émerger tout ébloui il y a très longtemps. Ce soir, j’essaie de me conditionner pour une balade en songe à Lisbonne, pourquoi pas dans le grand parc du Principe Real que j’affectionne tout particulièrement ? J’y trouverai bien un banc pour rêvasser au son d’une Gnossienne de Satie (en hommage au grand Aldo Ciccolini tout récemment disparu) extraite de ma discothèque portative, celle que j’ai dans la tête et qui me rend distrait de tout ce qui me fatigue en ce moment d’être français. Sur le soir, je pourrais descendre direction Restauradores puis remonter vers mon magasin de cigares, juste derrière la statue de Pessoa attablé au très touristique café A Brasileira.
J’aurais d’ailleurs croisé le poète quelques mètres plus bas au milieu des passants car à Lisbonne, il est partout. La dernière ville littéraire d’Europe, j’ai désormais la chance d’y aller quand je veux. Que mon sommeil lent comme un vieil electrico m’y conduise cette nuit !
Photos © Christian Cottet-Emard, 2014
02:54 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, prairie journal, voyage, nocturne, lisbonne, portugal, tramway, electrico, principe real, restauradores, blog littéraire de christian cottet-emard, venise, italie, europe, direction, sens de l'orientation, gnossiennes, satie, aldo ciccolini, pianiste, piano, fernando pessoa, poète, poésie, littérature, rêve, sommeil, neige, jura, banc