01 février 2015
Je craque.
14:58 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : assez, neige, hiver, ras-le-bol, blog littéraire de christian cottet-emard, photo, humeur, climat, météo, climat pourri, je craque
29 janvier 2015
Comme une ombre heureuse dans le temps des images
À ce que j’étais peut-être avant de prendre corps (quelque amas de poussière sans conscience en suspension dans un recoin de l’univers) il fut écrit
« Va sur Terre en ce corps qui t’échoit et ne le fatigue pas trop
Va sur Terre un moment et regarde le spectacle auquel tu es convié mais ne monte pas sur scène tu n’es pas là pour agir
Tu n’es là que pour contempler car tu es assemblé de telle sorte que tu ne puisses rien faire d’autre
Rien d’autre que te promener et passer comme une ombre heureuse dans le temps des images »
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2014
18:55 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vidéo, littérature, poésie, texte, image, ombre, corps, terre, poussière, univers, conscience, contemplation, spectateur, regard, blog littéraire de christian cottet-emard, récit des lisières, estime-toi heureux, christian cottet-emard
27 janvier 2015
Carnet / Les jours regorgeaient d’images à venir, à cueillir le nez en l’air
La nuit dernière, j’ai dormi sans interruption de 2h30 à 8h, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des années. Cela m’a rappelé les majestueux sommeils de mon adolescence et de mes dix-huit ans. Je me sentais littéralement plonger dans le repos sans la moindre inquiétude du lendemain.
Une nuit, après une fête chez des amis et connaissances de cette époque, je me suis endormi torse nu dans un hamac. Le lendemain lorsque j’ai émergé, j’avais le dos entièrement marqué par le maillage du hamac. Cela n’avait aucune importance car une belle journée de début d’été commençait. Les jours regorgeaient d’images à venir, à cueillir le nez en l’air.
Lisbonne, septembre 2014 (photo © Christian Cottet-Emard)
J’ignore pourquoi ce moment me revient à l’esprit des décennies plus tard, en particulier ce soir en voyant ployer de nouveau mes frênes sous le poids de cette neige incessante. Jusqu’à l’heure où j’écris ces lignes, c’était plutôt de la poudreuse mais maintenant, le vent a tourné et ce sont désormais de gros flocons qui dansent autour de l’ampoule de l’éclairage public.
Hier et aujourd’hui, je me suis autorisé quelques verres de Lagavulin à l’apéritif, histoire de me réchauffer un peu le physique et le mental.
Des poèmes essaient de s’organiser dans ma tête mais leur moment n’est pas venu. Il ne faut rien forcer, juste attendre que ces mots et ses images passent par moi et en sortent dans l’ordre qui leur plaira. J’ai mis longtemps à comprendre que cela fonctionnait ainsi, trop longtemps sans doute, mais comme dans tous les aspects de ma vie, je suis allé à mon rythme car je suis incapable d’en adopter un autre ou d’accorder le mien à celui des autres. C’est pourquoi je ne peux m’intégrer à aucun projet collectif et encore moins travailler en équipe.
C’est aussi pour cela que l’écriture me convient comme moyen d’expression. Peu de matériel, pas de dépendance à autrui pour des tâches annexes et pas de budgets à engager. L’art du pauvre. Même pas un art d’ailleurs, ce qui satisfait ma totale absence d’ambition sociale, inversement proportionnelle à ma véritable ambition, la plus difficile à réaliser, celle de se créer soi-même en compagnie de personnes bienveillantes dans un monde lisible. Tout un programme, même pour un type de cinquante-cinq balais !
02:36 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, écriture de soi, autobiographie, blog littéraire de christian cottet-emard, adolescence, sommeil, hamac, repos, rêverie, fête, jour, nuit, vie, images, lisbonne, portugal, europe, rossio, poème, poésie, écriture, littérature, art, neige, flocons, lagavulin