24 avril 2016
Carnet / Demi-songes hypnagogiques
De tous les poètes que je lis et que j’admire, c’est Fernando Pessoa avec qui j’aurais aimé prendre un verre de vin à un comptoir de Lisbonne.
Dans la vie, nous devons nous fixer des objectifs à notre portée. C’est pourquoi j’ai tendance à ne m’en fixer aucun.
Pour me distraire des miasmes de l’actualité locale, je ne vois pas d’autres solutions que de lire les Lusiades de Luis Vaz de Camões.
La vie n’ayant aucun sens, peu importe d’échouer ou de réussir.
Pourquoi l’individu devrait-il s’engager dans une collectivité qui n’aspire qu’à le faire dégager ?
Faire le point est d’autant plus bénéfique que cela n’engage pas à aller à la ligne.
Quand je vois une étoile filante, je pense à Laïka, la petite chienne de l’espace, et je n’ai même plus envie de faire un vœu.
Parfois, je me sens aussi peu réel que les personnages du roman auquel je travaille. Plutôt que d’écrire la suite, je suis alors tenté de la lire dans le roman d’un autre.
© Éditions Orage-Lagune-Express 2016
01:59 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, blog littéraire de christian cottet-emard, prairie journal, éditions orage lagune express, droits réservés, fernando pessoa, luis de camões, lusiades, vin, lisbonne, portugal, littérature portugaise, christian cottet-emard, laïka, étoile filante, recherche spatiale, spoutnik 2, roman, demi-songes, phase hypnagogique
01 avril 2013
Joyeuses Pâques (extraits)
Avant de partir au feu la Une d’un Monde datant des Rameaux avec « une image du rayonnement primordial de l’Univers prise par le satellite européen Planck » on dirait une pomme de terre ou un œuf de Pâques en chocolat « C’Était L’UNIVERS IL Y A 13,8 MILLIARDS D’ANNÉES ni étoile ni galaxie mais des particules microscopiques des électrons et des protons »
À l’école Jeanne d’Arc et au collège Saint-Joseph il était interdit d’écrire « il y a » dans les rédactions mais qu’importe étant donné qu’aujourd’hui c’est une autre affaire « des images inédites du satellite Planck dévoilent l’enfance du monde »
Que l’enfance du monde ressemble à un œuf en chocolat voilà une pensée amusante pour le jour de Pâques une pensée d’enfant mais qui t’attriste désormais car aujourd’hui tu n’es plus qu’un homme perplexe qui allume sans conviction des veilleuses et des cierges dans les églises juste pour le plaisir de voir danser une petite flamme dans l’ombre ainsi soit-il
Qu’est-il arrivé pour qu’il en soit ainsi peu de choses finalement à part la vaillante petite flamme de la bougie
La pauvre Laïka abandonnée sur Terre comme au Ciel et propulsée pour son plus grand malheur Héroïne Nationale pourquoi
Pour que les descendants de Spoutnik puissent photographier ce qui n’existe déjà plus depuis l’éternité des éternités humaines quelques excréments humains sur la lune de la ferraille sur Mars et Planck fixant « l’enfance du monde » au profit de la Communauté européenne et de ses journalistes poètes à leurs heures
Un roi de France neurasthénique qui demandait à un astronome ce qu’il y avait derrière les mondes révélés par sa lunette et l’astronome de répondre sans doute d’autres mondes Majesté et probablement derrière ces autres mondes encore d’autres mondes
Et contre cette angoisse gigogne aujourd’hui comme au temps du roi cafardeux toujours pas d’autre remède que le pascalien pari en ce week-end pascal reportant au lundi le syndrome du dimanche soir
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2013. Droits réservés.
Lien sonore : signal de Spoutnik.
18:18 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pâques, planck, astronomie, particule, électron, proton, communauté européenne, europe, satellite, spoutnik, laïka, cosmos, espace, conquête spatiale, étoile, galaxie, univers, lune, mars, chocolat, syndrome du dimanche soir, le monde, journal le monde, blog littéraire de christian cottet-emard, récit des lisières, bougie, flamme, église, éditions orage-lagune-express, droits réservés, rayonnement primordial de l'univers