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02 août 2019

Carnet / Comme un regard lointain derrière un air de guitare.

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Qui est le destinataire d'un livre ? On aurait des surprises si l'on découvrait à qui était adressé tel ou tel chef-d'œuvre. Un vieil amour perdu, des parents disparus, quelqu'un avec qui on n'a pas eu le temps de s'expliquer, un fantôme du passé, un enfant à naître...

 

Je crois qu'un écrivain a souvent de bien mystérieux interlocuteurs et quand cela donne parfois un pilier de la littérature ou simplement un best-seller, ce n'est qu'un accident.

 

J’aime beaucoup cette idée, peut-être fantasque, qu’un grand livre, par exemple une de ces épopées qui font tenir debout une civilisation ou un pays, ait pu éclore tel un arbre millénaire dans les sables d’un modeste chagrin ou dans la nostalgie d’une humble joie.

 

Luís Vaz de Camões a-t-il caché dans ses Lusiades un secret hommage à sa défunte compagne Dinamene ? L’impossible dialogue entre Fernando António Nogueira Pessoa et Ofélia Queiroz trouve-t-il un peu de réparation dans des poèmes qui semblent parler d’autre chose ?

 

Quel visage se cache bien loin de la fortune ou de l’infortune d’un livre comme un regard lointain derrière un air de guitare ?

 

Image : détail d'une vitrine de Lisbonne (photo Christian Cottet-Emard)

 

02 février 2014

Dans le tramway

tramway,lisbonne,souvenir,neige,mer,poésie,note,poème,foehn,visage,rétroviseur,blog littéraire de christian cottet-emard,colère,étrangeté,corolleJe vois des choses étranges dans le rétroviseur du vieux tramway

Le premier souvenir la première neige la première mer la première femme tout ce qui va vite

La belle colère qui s’épanouit comme une corolle un soir de fœhn

Et ce visage incompréhensible qui est pourtant le mien

 

Photo : dans un tramway de Lisbonne

© Éditions Orage-Lagune-Express 2014 (texte et photo)