06 octobre 2017
Carnet photo / L'automne bleu
Matin au jardin
Garer la voiture dans la forêt
S'approcher du bord
Trouver l'automne bleu
Un qui a tout compris
Reprendre la route
On dirait une route américaine...
... D'ailleurs, il y a un vieux camion
Arrêt place de l'église perchée
Où l'ombre joue...
... sur tous les tableaux
Et puis la lune s'est levée derrière chez moi
Et je repense à l'automne bleu la nuit dans mon bureau
(Photos Ch. Cottet-Emard)
01:26 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet-photo, photographie, blog littéraire de christian cottet-emard, journal, note, automne, saison, automne bleu, christian cottet-emard, forêt, campagne, jardin, matin, lune, église, paysage, route, vieux camion, comme une route américaine, épicéa, mon bureau, rétroviseur, une journée, contempler, rêvasser, promenade
02 avril 2016
Carnet / De la route qui s’éloigne dans le reflet d'une vitre
Avant hier, premier pissenlit. Content de le voir. Hier, la maison qui semblait flotter au milieu des frênes dans le silence du brouillard. Mésanges et moineaux perplexes.
Je lis beaucoup de réactions au grand départ de Jim Harrison. J’aime ses poèmes (Une heure de jour en moins, éd. Flammarion) très narratifs, généreux, sinueux, tour à tour fragiles et puissants, capricieux comme le cours des rivières où il traînait ses bottes dans le clapotis des berges froides. Moins concerné par ses romans. Le livre en prose que je préfère est son autobiographie En marge (éd. 10/18). J’avais aussi relevé cette remarque dans sa nouvelle La bête que dieu oublia d’inventer extraite du recueil En route vers l’ouest (éd. 10/18) : « Rien ne tourmente davantage un vieux chnoque que la pensée de la vie non vécue. »
Il est normal que ce constat m’assaille parfois à cinquante-sept ans mais curieusement, j’éprouvais cette angoisse dès mon adolescence. Peut-être étais-je déjà un vieux chnoque à cette époque ? Je suis souvent tenaillé par ce sentiment de vie non vécue.
J’ai certes fait le choix de la sécurité en bien des domaines mais au fond, que signifie une vie vécue ? Un engagement intense dans la société, dans la politique, dans le travail, dans l’humanitaire, au Sou des écoles ? Ce n’est pas dans mon tempérament et de plus, je n’ai aucune des compétences techniques et relationnelles requises pour être efficace dans les tâches que cela implique. Quant à la seule vague compétence dont je peux me hasarder à témoigner en prenant le risque de me faire moquer (écrire), elle court les rues et la société n’en a nul besoin.
Aussi puis-je m’estimer heureux, bien installé, de voir tranquillement s’éloigner, comme dans le reflet d'une vitre de train ou dans le rétroviseur d’une auto silencieuse et confortable, la route et le paysage où je n’ai marqué d’autre empreinte que celle, inutile et fugace, de mon regard distrait.
Photo : Porto, métro (photo CC-E)
03:05 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, prairie journal, écriture de soi, blog littéraire de christian cottet-emard, pissenlit, brouillard, rivière, berge, jim harrison, en marge, éditions 1018, une heure de jour en moins, poèmes, flammarion, en route vers l'ouest, 1018, la bête que dieu oublia d'inventer, nouvelle, mésange, moineau, adolescence, vieux chnoque, rétroviseur
29 mai 2014
À partir de la cinquantaine, les miroirs ont tendance à se transformer en rétroviseurs.
Photo : à l'hôtel à Lisbonne
16:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miroir, rétroviseur, lisbonne, blog littéraire de christian cottet-emard, lisboa, humour noir, cinquantaine, quinqua, et à part ça, note, carnet, photo