16 janvier 2022
Carnet / Seul en groupe
Dans le recueil de textes inédits ou publiés dans des journaux et magazines de toutes sortes pendant une cinquantaine d’années, un volume de quatre cents pages sorti en octobre dernier chez Flammarion et affublé d’un titre qui n’est sans doute pas de l’auteur, La recherche de l’authentique sous-titré L’amour, l’esprit, la littérature, Harrison parle, entres autres nombreux sujets pour moi passionnants, de la pêche et de la chasse, deux activités pour lesquelles je n’ai vraiment aucun intérêt. Je ne saute pourtant pas un paragraphe, pas une ligne, pour cette raison toute simple : ce que voit Jim Harrison, individu unique et irremplaçable, ne peut être vu que par lui mais ce qu’il en écrit permet à l’autre individu unique et irremplaçable que je suis de voir aussi et de s’aiguiser la vision. 02:28 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, blog littéraire de christian cottet-emard, chronique, groupe, individu, pêche, chasse, nature, rivière, forêt, livre, poisson, truite, porte bois, teigne, prairies humides, fleurs, campagne, flammarion, jim harrison, solitude, christian cottet-emard, littérature, sandwiches, vin, ironie, hilarité, moquerie
20 février 2021
Carnet / Par la petite porte

Il ne m’est jamais arrivé de ma vie de me lever le matin et de me dire : aujourd’hui, je vais écrire un poème. J’y songe en parcourant les deux volumes de poésie (du moins étiquetés ainsi, même s’il s’agit peut-être d’autre chose, peu importe) que j’ai publiés ces deux dernières années, Poèmes du bois de chauffage et Aux grands jours. L’ensemble représente à peu près trois-cent-soixante pages et il reste tout ce que je n’ai pas publié, soit à ce jour l’équivalent d’un troisième volume, mais ce n’est pas ma priorité.
En revanche, je me lève très souvent dans cet état d’esprit particulier qui annonce l’écriture d’un poème ou de ce que l’on continue de nommer ainsi. Décrire cet état de conscience n’est pas simple.
Ce serait comme marcher tranquillement dans une rue monotone en longeant des immeubles et des murs puis, subitement, s’arrêter au seuil d’une petite porte à peine entrouverte. Le plus souvent, c’est une porte en bois à la peinture délavée. Lorsqu’on la pousse, elle n’ouvre pas sur un intérieur mais sur un extérieur, parfois un jardin, parfois une plage. Une fois, la porte ouvrait sur la berge d’une rivière. Il arrive que l’ouverture déclenche une petite brise ou un peu de vent, un courant d’air frais ou un souffle tiède et parfumé comme celui du fœhn.
Qu’on franchisse ou non le seuil, on sent que le poème, lui, est entré en soi et qu’un jour il sera peut-être écrit, mais en ce qui me concerne, seulement si cela me chante.
18:36 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, littérature, poésie, poème, recueils, poèmes du bois de chauffage, aux grands jours, christian cottet-emard, porte, petite porte, blog littéraire de christian cottet-emard, rue, immeuble, mur, jardin, plage, berge, rivière, mer, océan, seuil, écriture, photographie, promenade, rêverie
19 mai 2020
Saudade

Sous la lampe bleue où vivent la nuit mes rêves éveillés
j’entends au loin la rivière qui fait briller les truites au clair de lune
Même au grand jour elles ne fuient pas sous mes yeux où elles peuvent aussi dormir et nager à loisir et sans crainte
car mon regard est parfois si las que tous les ruisseaux et tous les fleuves du monde peuvent s’y engouffrer
Extrait de Estime-toi heureux, © Éd. Orage-Lagune-Express
18:26 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saudade, lampe, nuit, rêve, truite, rivière, grand jour, clair de lune, blog littéraire de christian cottet-emard, estime-toi heureux, ©éditions orage lagune express, droits réservés, archives dépôt n°, office notarial m, cottet-emard, littérature, poésie, signature électronique, dépôt électronique, ruisseau, fleuve, droirs réservés, christian cottet-emard, publications



























