10 octobre 2017
Dixième poème du bois de chauffage
C’est difficile de communiquer avec le type qui livre le bois de chauffage sous les gros nuages violets du petit matin
Non pas que je souhaite vraiment communiquer mais juste avoir l’air à peu près affable même si je n’ai pas encore bu mon premier café
Il a l’habitude de parler bref et fort à cause du bruit du camion et de la benne qui verse les onze stères mais moi j’ai été éduqué à articuler et à ne pas parler trop fort
On ne peut pas s’entendre
Lui il se lève tôt pour le travail moi je me lève tôt parce que je pense au temps qu'il reste et pour glander plus longtemps
On ne peut pas se comprendre
Une vague gêne comme un brouillard finalement ça nous arrange le fracas des bûches qui s’entassent
Et le malaise se dissipe quand je donne le chèque tout redevient normal jusqu’à l’automne prochain
© Éditions Orage-Lagune-Express 2017
01:14 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bois de chauffage, forêt, campagne, jura, bois, ramures, frêne, brouette, poème, blog littéraire de christian cottet-emard, poèmes du bois de chauffage, estime-toi heureux, éditions orage lagune express, littérature, christian cottet-emard, septième poème du bois de chauffage, haut-jura, saison, automne, hiver, vent, textes sous copyright, droits réservés, notaire, poésie, grosse pierre, minéral, pierre, photographie, serrure, bricolage, rose, fleur, roses de septembre, stère, camion, benne, café
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