02 juillet 2009
Notes sur la sensation de la couleur vert d’eau
La sensation de la couleur vert d’eau revient certaines nuits douces
En février quand la terre porte déjà de jeunes pousses encore enfouies ou à peine sorties car viendront d’autres neiges d’autres gelées
Mais la splendeur végétale se signale au poète lassé de l’élégie et à l’enfant las du sommeil par cet insaisissable parfum
Tu as retrouvé la sensation de la couleur vert d’eau dans des tableaux d’herbe et de rivières à l’exposition « Kandinsky Chagall Malevitch et l’âme russe » vue à Vérone en novembre 2004
Cette nuit au seuil de la maison la sensation de la couleur vert d’eau t’arrive doucement des tilleuls
Tu la respires et tu t’endors bien dans ce demi-songe végétal
La sensation de la couleur vert d’eau est une soif non pas fiévreuse mais sereine toute prête à être rassasiée promesse d’un vaste et tendre paysage qui entre en toi et te fait sien
© Éditions Orage-Lagune-Express 2009.
Photo M-CC.
16:08 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chagall, malevitch, kandinsky, vérone, christian cottet-emard, poésie, peinture, voyage, carnet
25 décembre 2008
Joyeux Noël
C’est un soir obscur empli de silencieuse joie
Et plus ton pas bat le trottoir luisant de lune plus te revient cette histoire de toujours à laquelle tu voudrais croire même une seule nuit
Soulagé d’un ténébreux sommeil tu t’es levé par un matinet
Le monde était si vieux si jeune a-t-il recommencé dans une lente et douce flamme au fond d’une chapelle
Et à minuit fut un réveil glorieux de roses de Noël
© Éditions Orage-Lagune-Express 2008.
Photos : mes promenades d'hiver
00:47 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : noël, fête, espoir, joie, poésie
21 décembre 2008
L’énigme de l’arrivée
Si tu devais partir je ne sais où sans tes livres dans un endroit absurde de la Terre ou du Ciel où plus rien ne serait habituel et familier
Si tu ne pouvais rien emporter de ce qui te donne un peu de poids en ce monde
S’il te fallait choisir vite et à jamais
Tu pourrais prendre le galet de rivière peint pour toi par ta fille à l’école maternelle
Le nœud d’épicéa jeté sur le talus par le bûcheron
La petite pomme de pin et celle du mélèze
Le marron d’Inde tout fripé mais qui luisait tant quand tu l’as ramassé
Le fruit fermé à double tour d’un arbre inconnu
Le bouton de pivoine séché
Ainsi à l'arrivée te resterait-il cela à contempler et qui te parlerait encore de l’étonnement d’avoir vécu
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2008.
Note : le titre de ce texte est emprunté au peintre Giorgio de Chirico en référence à son tableau L'Énigme de l'arrivée et de l'après-midi. 1912.
15:38 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, galet, pin, mélèze, épicéa, marron d'inde, pivoine