Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26 juin 2007

Éclaircie du soir dans un ciel de petite ville avec rumeur de fête foraine

5c1dd621ec87bbe93ff88f3d182e37f2.jpg

L’orage a traîné toute la journée par les cimes on ne sait pas ce que mendie ce vagabond

Le soleil est venu dans le jardin avec le soir et tu as réussi le feu de braise pour faire cuire des saucisses

Une brise apaisante apporte la rumeur de la fête foraine qui casse la tête des riverains mais ne peut troubler le merle dans le feuillage du cerisier

Tu oublies l’accablement de cette journée tu t’autorises un cigare tu oublies que « fumer tue » tu t’offres un verre qu’importe « à consommer avec modération » qu’importe et voilà que tu recommences à y croire un peu parce que tu as réussi le feu

Parce que tu as tout de même trouvé moyen de réussir quelque chose dans cette petite ville

20 mai 2007

L'aile d'un oiseau sombre

medium_ccecigare1.jpeg

Tu écoutais Rachmaninov tu traversais le parc public à un endroit précis des arbres et de la rivière

Tu trouvais un parfum à l’eau à la neige un goût à l’air

Maintenant aucun cigare n’est assez complexe et ton corps est épais comme le temps

On te dit Monsieur et tu dis Vous aux jeunes filles

La jeune traductrice te regarde avec curiosité boire tes vieux alcools à sa santé

Elle te trouve mystérieux de lui dire Vous

Elle voit une photo de toi à son âge sur l’étagère de la bibliothèque et l’ombre du temps passe dans ses yeux comme l’aile d’un oiseau sombre

© Orage-Lagune-Express 2007.

04 avril 2007

L'énigme de la joie

medium_monotype.JPEG

Douce clarté de la lune ce soir dans la rue le forsythia et le prunus rayonnent sous le ciel élevé

À quoi tient la joie humaine du printemps ?

À un forsythia qui illumine un mur la nuit à un prunus en gloire sur le petit parking vide à cette nuit précise qui sent la fleur

Toute la joie du printemps en un souffle de fœhn dévalé des montagnes

Et toujours en sera-t-il ainsi de cette joie de rien du tout de ces fleurs de rien du tout qui te feront renoncer provisoirement à l’obsession du sommeil comme si se préparait une fête

Douter des ténèbres à quoi cela tient-il ? À une pendule avancée d’une heure au chant tardif d’un merle à la surprenante sexualité des arbres



Copyright : Orage-Lagune-Express 2007