24 décembre 2007
Joseph est bien marié
Le fœhn a soufflé le dernier pétale de cerisier comme une bougie d’anniversaire
La bise a volé l’ultime feuille d’érable
Tu vois une étoile en cette feuille un signe et peut-être un message
Car ton étonnement grandit avec les années
C’est un soir obscur empli de silencieuse joie
Et plus ton pas bat le trottoir luisant de lune plus te revient cette histoire de toujours à laquelle tu voudrais croire même une seule nuit
Soulagé d’un ténébreux sommeil tu t’es levé par un matinet
Le monde était si vieux si jeune a-t-il recommencé dans une lente et douce flamme au fond d’une chapelle
Et à minuit fut un réveil glorieux de roses de Noël
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2007.
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Joyeux Noël à tous !
15:11 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Noël, poésie, campagne, neige, nature, promenade, rêve
05 décembre 2007
L'ardoise magique
Tu as trop sommeil tu ne peux vraiment plus accueillir le début d’un nouveau poème tu te couches
Tu t’endors tu penses : note cette bribe pour demain tu penses : pour tout à l’heure souviens-t’en au réveil note dors n’oublie pas
Tu te réveilles avant le réveil longtemps avant tu te lèves pour noter trop tard tu as oublié trop tôt
Tu déambules dans la maison tu cherches tu as oublié de fermer les volets le cerisier te prévient tu le vois gesticuler dans le vent sous la lune contre le mur à travers les voilages des rideaux tout s’est effacé sauf l’ombre du cerisier
© Orage-Lagune-Express 2007.
Photo Christian Cottet-Emard.
02:12 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, fenêtre, nuit, photo, Christian Cottet-Emard
16 novembre 2007
Le voyageur nocturne
Un soir blotti dans ton petit lit tu entends
tu entends un vélomoteur dans la nuit et tu te dis
tu te dis qu’il faut
qu’il faut qu’un homme soit
soit bien malheureux pour avoir
pour avoir à circuler
à circuler ainsi par les chemins vicinaux obscurs et par les rues vides à lampadaires livides
Ce soir immobile dans ton grand lit tu entends
tu entends un avion et tu te dis
tu te dis qu’il faut
qu’il faut être
être bien tourmenté pour avoir
avoir ainsi à voyager dans la nuit ivre de givre et dans les ténèbres glacées du ciel à dix kilomètres d’altitude et pour aller
aller où ?
© Éditions Orage-Lagune-Express 2007
(Photo Clara Cottet-Emard)
01:10 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Poésie, nocturne, voyageur, soir, nuit, vélomoteur, lampadaire