19 mai 2020
Saudade
Sous la lampe bleue où vivent la nuit mes rêves éveillés
j’entends au loin la rivière qui fait briller les truites au clair de lune
Même au grand jour elles ne fuient pas sous mes yeux où elles peuvent aussi dormir et nager à loisir et sans crainte
car mon regard est parfois si las que tous les ruisseaux et tous les fleuves du monde peuvent s’y engouffrer
Extrait de Estime-toi heureux, © Éd. Orage-Lagune-Express
18:26 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saudade, lampe, nuit, rêve, truite, rivière, grand jour, clair de lune, blog littéraire de christian cottet-emard, estime-toi heureux, ©éditions orage lagune express, droits réservés, archives dépôt n°, office notarial m, cottet-emard, littérature, poésie, signature électronique, dépôt électronique, ruisseau, fleuve, droirs réservés, christian cottet-emard, publications
17 mai 2020
Carnet
00:45 Publié dans Alliés substantiels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alliés substantiels, citation, jorge luis borges, blog littéraire de christian cottet-emard, genève, christian cottet-emard, littérature, fatigue
06 mai 2020
Carnet / Nachtmusik
Chez moi, nuitamment.
(En écoutant la Nachtmusik de la septième symphonie de Gustav Mahler)
Après le bref orage, clair de lune vaporeux ce soir. Les toits mouillés des maisons voisines luisent sous la clarté opalescente des moutonnements de nuages qui semblent agrandir à l’infini le ciel laiteux. Des voiles de vapeur parfumée à l’iris et au lilas montent des herbes trempées et se dispersent dans les haies froissées d’une aile d’oiseau au sommeil troublé.
La nuit légère d’un beau printemps ignore les inquiétudes et les tourments humains mais serait-elle aussi réelle si aucun regard conscient ne pouvait la contempler afin d’en concevoir des tableaux, des musiques, des poèmes ou de simples rêveries ?
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Au cours de ma vie principalement organisée en privilégiant la sécurité, le calme et le retrait, il s’est passé plus de choses extraordinaires, inexplicables et inattendues que dans les récits de fiction les plus débridés. J’ai toujours ce constat à l’esprit lorsque je travaille à l’écriture romanesque et je me demande même pourquoi j’éprouve le besoin d’écrire des histoires dans lesquelles tout ou presque est inventé. La réalité autobiographique est tellement plus subtile et plus riche que ce laborieux bricolage narratif qu’est le roman, à moins qu’on ne parle du roman historique et des grandes fresques sociales que je ne pratique pas.
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Puisqu’on ne peut guère parcourir les chemins, on peut toujours voyager dans le temps, surtout dans le passé. Le véhicule est des plus simples, l’album des premières photos. Quelques pages tournées suffisent pour tisonner l’étonnement d’avoir été un bébé, un bambin puis, très vite, un gamin réservé et ombrageux.
On sort de l’enfance comme le loup du bois.
02:57 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, écriture autobiographique, blog littéraire de christian cottet-emard, musique, nachtmusik, gustav mahler, septième symphonie, chant de la nuit, orage, lune, toits, iris, lilas, regard, brume, nuit, christian cottet-emard, enfance, forêt, bois, loup, roman, fiction, écriture, littérature, album photo d'enfance, voyage dans le temps, confinement