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15 mai 2020

Carnet / Bribes en vrac de mon café du commerce

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Aujourd’hui, je vais donner un peu dans le café du commerce.

Rappel : le café du commerce est un espace virtuel de discussion où l’on s’exprime sur des sujets variés et vastes sans détenir pour autant des expertises ou des compétences attitrées. C’est la raison pour laquelle on estime que le café du commerce n’est pas très bien fréquenté voire mal famé.

Quel que soit le sujet abordé, rien ne justifie ou n’excuse les propos de café du commerce, même si ce sujet concerne absolument tout le monde comme par exemple l’actuelle pandémie dont les conséquences mettent notre organisation sociale et nos vies personnelles sens dessus dessous.

Voici donc un sujet, notre santé, notre vie, qui nous concerne tous, individuellement et collectivement, à propos duquel toute analyse et toute opinion non validées par des experts sont considérées comme relevant de ce peu reluisant café du commerce. Comprenons de ce fait que vous et moi, issus de la multitude ignorante, du commun des mortels, n’avons pas autorité et vocation à nous exprimer sur ce qui nous appartient pourtant en bien propre et commun : notre vie, notre santé et, pendant qu’on y est, nos libertés. Il ne nous reste donc que cet obscur estaminet ; alors va pour le café du commerce !

Le mien pourrait s’appeler Café du centre car politiquement parlant, je suis plutôt centriste mais vu l’inconfort qu’il y a de nos jours à revendiquer cette posture, ce serait plutôt À l’entre deux chaises. Je dois en effet le préciser, le c... entre deux chaises, c’est l’histoire de ma vie, qu’il s’agisse de mes origines sociales, de ma conscience politique (faible) de ma localisation géographique et de bien d’autres broutilles encore.

L’entre deux, c’est partout et nulle part, l’endroit idéal où ne pas faire carrière, où ne pas se faire facilement publier, où ne pas garder beaucoup d’amis, surtout ceux de fraîche date, notamment ceux de gauche qui vous croient de droite et ceux de droite qui vous croient de gauche et qui préfèrent un jour ou l’autre, pour cette raison, prendre discrètement leurs distances, ce dont je leur suis reconnaissant tout en leur réservant (bien sûr à titre symbolique) la même réplique dont le personnage incarné par Philippe Noiret dans le film Coup de torchon gratifie cette sorte d’amitié.

À force de me vautrer dans l’introduction et de m’égayer entre les parenthèses, voilà que j’ai perdu le fil, ce qui arrive souvent au café du commerce, surtout lorsqu’on cause politique !

Blague à part, j’y reviens donc à la politique, car cette façon qu’a le pouvoir de nous faire dire par les experts à sa solde qu’il ne nous appartient pas de discuter de nous-mêmes et de ce qui nous concerne au premier chef, notre santé, notre vie, nos libertés, rend l’air du temps étouffant, irrespirable. Et ce n’est pas l’adoption de la Loi Avia qui va contribuer à assainir l’atmosphère.

Ce pouvoir mal élu dérape et sa gestion de la crise sanitaire révèle son vrai visage : en lieu et place d’une véritable autorité, un autoritarisme technocratique producteur d’usines à gaz et de contraintes incohérentes sous prétexte d’égalitarisme hypocrite et mensonger.

Si l’on ne se laisse pas enfermer dans l’idéologie et les opinions partisanes, on peut tout à fait faire crédit d’erreurs et de cafouillages à un gouvernement confronté à une crise d’une ampleur inédite. On pouvait d’autant plus y être disposé lorsque Macron a déclaré que la santé fait partie des services qui doivent échapper aux lois du marché. On se souvient aussi de son « quoi qu’il en coûte » plusieurs fois martelé. Bien que sans estime et sans confiance envers ce président, j’ai pensé en entendant ces déclarations inhabituelles qu’il était peut-être en situation d’adopter la stature d’un véritable homme d’État.

La suite a vite dissipé ces illusions avec deux décisions impardonnables à mes yeux : le maintien des élections municipales à un stade avancé et connu de la pandémie et la rentrée prématurée dans les établissements scolaires à la fin du confinement pour à peine quelques semaines avant les vacances alors qu’il était sage, prudent, et, en plus, opportun d’un point de vue politique, d’attendre septembre.

Les conséquences sanitaires de la première de ces décisions n’ont pas tardé, en premier lieu pour certains de ceux qui ont eu la mauvaise idée d’aller voter et qui se sont en plus engagés dans l’organisation et le déroulement du scrutin. On tremble de connaître la suite pour la deuxième de ces décisions cyniques.

Non, décidément, toute cette équipe au pouvoir aujourd'hui, plus jamais eux.

 

27 mars 2017

De la paix civile en France (lectures croisées de la presse)

Le 8 mars, dans un entretien à l’AFP, Emmanuel Macron a déclaré : « La vraie rupture, ce que je propose pour les quartiers, c’est une vraie politique de discrimination positive et de mobilité » .

Dans un excellent article du Figaro du jeudi 16 mars (pages débats), Anne-Marie Le Pourhiet, vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel et professeur à l’université de Rennes-I, écrit tout le mal qu’elle pense de la discrimination positive qu’Emmanuel Macron veut promouvoir et qui constitue un danger pour la paix civile en France :

« Inutile de jouer les tartuffes devant la " montée des extrêmes " lorsque, à longueur d’actes et de discours démagogiques et clientélistes, certaines élites dirigeantes ne font que semer les ferments de l’amertume sociale » conclut-elle très justement.

Je ne peux m’empêcher de croiser cette lecture avec celle du dossier de l’ineffable et bien pensant Télérama n° 3506 (semaine du 25 au 31 mars) comiquement intitulé « Pourquoi tant de haines ? » dans lequel Richard Rechtman, psychiatre, anthropologue et directeur d’études à l’EHESS déclare :

« La haine n’est pas encore au pouvoir. Pour qu’elle l’imprègne vraiment, il faudrait que des lois discriminantes soient votées, qu’un corps de magistrats les applique et que la police veille. » CQFD !

En ce qui me concerne, la première fois que j’ai entendu l’expression « discrimination positive » , je n’en ai pas cru mes oreilles. Je savais certes que les politiques ont l’art de faire dire n’importe quoi aux chiffres et aux lettres mais, désolé, pour un esprit rustique comme le mien qui s’appuie sur la clarté de la langue française, « discrimination positive » signifie tout simplement « passe-droit » ainsi que l’explique Anne-Marie Pourhiet dans le Figaro.

 

12 février 2017

Dans la presse / En liaison directe avec mon post précédent :

Pascal Bruckner démonte pièce par pièce les mécanismes du politiquement correct.

À lire ici.