07 décembre 2012
Projet nocturne d’un poème d’hiver à écrire le lendemain matin
Avant minuit entre la braise et le givre à distance raisonnable du monde tu formes un projet d’avenir
Pour le matin
Un poème d’hiver avec du paysage et tous les adjectifs que tu veux
Malgré les innombrables poèmes hivers paysages et adjectifs de la création qu'importe après tout c’est bientôt Noël
Tu l’écriras sous l’œil du chat derrière le triple vitrage ce poème non sans avoir préalablement bu le café cherché la pelle puis déneigé le garage en maudissant le Haut-Jura
Ce poème d’hiver tu l’écriras quand tu auras oublié l’existence de la pelle à neige
Vers midi en été
Finalement
© Éditions Orage-Lagune-Express 2012 pour ce texte. Droits réservés.
Photo : ces derniers jours, chez moi derrière la maison.
02:49 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paysage, neige, campagne, hiver, arbre, chemin, haut jura, poésie, littérature, poème, déneigement, récit des lisières, blog littéraire de christian cottet-emard, photographie
22 décembre 2011
Arbres de Noël
Lors d’une promenade cet automne, j’ai rencontré cet immense et très vieux frêne qui héberge de petits épicéas en développement sur ses branches maîtresses. Je suis un piètre photographe mais on peut distinguer cette curiosité de la nature (l'un de ces épicéas sans doute semés par le vent) sur le détail de la deuxième vue.
À vous qui toujours plus nombreux visitez ce blog, je souhaite un joyeux Noël, de belles fêtes et de longues promenades.
00:30 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blog littéraire de christian cottet-emard, frêne, épicéa, promenade, jura, franche-comté, noël, fête, nature, arbre, photographie
05 janvier 2011
Escape-landscape
Dans une petite ville de province sans autre intérêt que celui qu’on veut bien lui prêter, on détruisit un jour un square minuscule pour construire une gare routière. Des arbres maigrichons mais gracieux furent empilés avec de vieux bancs publics dans la benne d’un camion.
Je relate ceci, croyez-moi, sans la nostalgie poisseuse en vogue ces derniers temps. Non. C’est juste une histoire de lumières pâles dans le soir bleu et de quelques piétons un peu plus attentifs que d’autres aux paysages qu’ils frôlent de leur pas le plus banal. Juste une histoire de paysage remplacé par un autre paysage où se croisent sans se voir des passants, un poète-photographe et encore d’autres passants.
Adulte, je traverse parfois l’étendue de la gare routière. Enfant, adolescent, je coupais souvent par le petit square et, entre ces deux époques (ou entre ces deux lieux), il y a quelque chose que je ne peux pas décrire mais qui existe pourtant avec force. Quelque chose qui pourrait peut-être se nommer en langue étrangère dans mon esprit lorsque je tourne les pages de l’album photographique. Quelque chose qui pourrait se traduire par « escape-landscape » et qui chante en moi.
(Extrait de : Le Grand variable, éditions Editinter, 2002, épuisé.)
Photo : Oyonnax, le petit square disparu, place de la gare, 1973.
01:28 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photographie, square, oyonnax, ain, rhône-alpes, le grand variable, éditinter, christian cottet-emard, littérature, place de la gare, escape, landscape