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21 juin 2017

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D'une vieille idylle naquit un jeune poème.

Où loge la beauté ?

Vous avez deux heures

Ou toute la vie si ça vous chante.

 

© Éditions Orage-Lagune-Express, 2017

Photo : lors d'une promenade dans les rues de Barcelone © photo Ch. Cottet-Emard

 

16 mai 2017

Carnet / Fournisseurs, rouleurs de mécaniques, Renard

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J’ai beaucoup de mal à comprendre tout ce psychodrame à propos des résultats d’élections, des nominations de ministres et du barnum médiatique qui accompagne en fanfares et en paroles creuses cette routine du fonctionnement de la société. Après tout, ces élus ne sont que des fournisseurs que nous envoyons en politique et en gestion de l’économie parce que nombre d’entre nous avons plus intéressant et plus urgent à faire : vivre.

Rouleurs de mécaniques
Récemment, je patientais dans une file d’attente. Devant moi, un groupe de jeunes types, moyenne d’âge une vingtaine d’années, incapables de se parler normalement. Pathétiques à force de rouler les mécaniques, d’essayer de placer leurs voix dans les graves et de se contraindre à des postures artificielles, inconfortables, apparemment avantageuses à leurs yeux. Personne pour leur rendre service en leur expliquant calmement le ridicule de leur maintien. À quoi bon ? Forcément un lien avec ce dont je parlais au début à propos des élections, de la politique.

Aventure du poème et sortie entre copains
Une fois libéré de la file d’attente, j’ai repensé à un fragment de texte de mon recueil Le Passant du grand large qu’on ne trouve désormais qu’en bibliothèque : L’aventure du poème n’a rien à voir avec une sortie entre copains. Je ne me souviens plus à quel propos j’avais écrit cela mais là encore, c’est en liaison avec ce que je décrivais précédemment.

Jules Renard
Revenir à son journal : Les hommes de la nature, comme on les appelle, ne parlent guère de nature. Ou encore L’horreur des bourgeois est bourgeoise.

 

29 mars 2017

Poèmes du bois de chauffage / Ce qui n'existe pas

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En bâchant mes piles de bûches j’ai constaté avec satisfaction qu’elles prenaient bien le vent qui venait de naître au loin dans la forêt odorante et qui venait brasser dans les frênes

Les bâches ne risquent pas de s’envoler grâce aux pierres énormes que je leur ai jeté dessus en vociférant des bordées d’injures contre moi-même qui gaspille mon énergie et contre la vie qui fait pareil

Pour fêter ça je m’en suis jeté un derrière la cravate un bon vieux Connemara tourbé avec des chips et un cigarillo bien corsé suivi d’un reste de choucroute avec des saucisses fumées et du petit salé

Puis je me suis endormi comme un ours et pendant que la lune roulait dans les frênes secoués par le vent j’ai rêvé

Rêvé que j’avais trouvé un petit dragon dans mes piles de bois de chauffage un bébé

Le lendemain après le café avant l’aube j’ai vérifié que les bâches tenaient toujours et j’ai écrit une nouvelle dont le point de départ était la découverte du bébé dragon dans le bois de chauffage mais qui en réalité parlait de tout autre chose

C’est ainsi que fonctionne un scribouillard de mon espèce

Obligé d’empiler du bois pour l’hiver en pensant à un animal qui n’existe pas comme beaucoup d’autres choses en cette vie

 

Extrait de Poèmes du bois de chauffage, © Éditions Orage-Lagune-Express, 2017.

Photo : livraison du bois de chauffage chez moi.