Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28 juin 2014

Wilhelmine : C’est pas une heure pour quitter une femme

wilhelmine,c'est pas une heure pour quitter une femme,éditions de l'onde,poésie,récit,littérature,poésie amoureuse,amour,sentiment,poème d'amour,émotion,affres,chaos,plénitude,lyrisme,désordre,tourment,affect,écriture,blog littéraire de christian cottet-emard,édition,chant,vague,expérience humaine,humanitéService de presse

C’est pas une heure pour quitter une femme, de Wilhelmine, éditions de l’Onde, 100 p.15 €.

Le sentiment amoureux, sa brève plénitude, ses désordres, ses affres, son chaos, les poètes d’aujourd’hui usent souvent des artifices d’une feinte modernité (ironie amère, cynisme affiché, focalisation sur la mécanique des corps, cryptage du vécu personnel) pour continuer de le décliner sans se faire prendre en flagrant délit de lyrisme.

Or, qu’est-ce qui nous fait (au moins intérieurement) chanter tout en exerçant sur nous un chantage permanent ? Quelle est la clef du chant ? Rien d’autre que cet amour-là, quels que soient ses habits de lumière ou ses haillons. Tout le reste n’est que compensation, consolation ou au mieux littérature. Wilhelmine sait tout cela.

Son recueil de poème, c’est du vécu, le plus universellement partagé. Aussi ne s’embarrasse-t-elle pas, dans cet exercice délicat et périlleux qu’est la poésie amoureuse, des codes désormais en vigueur dans l’expression du sentiment, de ce nouveau conformisme qui rend de nos jours la révélation de l’affect plus dérangeante que celle du désir. Le risque est bien sûr élevé de trébucher sur quelques facilités voire quelques clichés, ce recueil n’en est pas exempt.

Cependant, en y réfléchissant bien et en se remémorant les poèmes d’amour célèbres, on se rend compte que leurs auteurs (es), au moment de l’urgence de s’exprimer sans détours lorsqu’ils sont sous l’emprise de cette intranquillité fondamentale, ne se soucient plus guère de littérature et, de ce fait, en produisent une d’autant plus forte. L’intimidant et parfois hermétique René Char nous donne alors sa Sorgue, limpide chanson pour Yvonne, et nous découvrons non sans surprise que le cérébral José Luis Borges a écrit assez de poèmes d’amour pour qu’en soit récemment publiée une anthologie.

Wilhelmine se garde bien de se placer dans le sillage de ces géants : « L’écriture est mon refuge, mon havre de clarté, mais aussi mon indispensable, ultime lien avec les humains, mon appel aux sensibilités en résonance » précise-t-elle en toute simplicité en ajoutant à propos de la composition de son recueil  : « L’ensemble est voulu non pas comme une suite aléatoire ou quelconque de poèmes sans lien, mais construit presque comme un récit dont le fil conducteur se révèle seulement  après coup plutôt que d’apparaître à la lecture immédiate.»

Ce récit, on peut le lire comme on regarde une vague dont on sait qu’elle est, à l’instar de l’expérience humaine, toujours la même et toujours une autre.

Christian Cottet-Emard

05 juin 2014

Soutien au poète Yvon Le Men

S'informer ici :

fin de droits, de quel droit ?

27 mai 2014

Elle me dit

poèmes de preben mhorn,christian cottet-emard,blog littéraire de christian cottet-emard,poésie,poème,littérature,note,carnet,brouillon,bref,humour,absurde,mouche,quotidien,vie quotidienne,condition humaine,insecte,ridicule,vaisselle,fenêtre,éditions orage-lagune-express,publication,éditionNe tue pas cette mouche ouvre la fenêtre fais-là sortir

Elle ne veut pas je réponds

Ce n’est pas que j’aime tuer qui que ce soit je suis le plus paresseux et le plus pacifique des hommes

Pacifique parce qu’il est écœurant et fatigant de tuer

Mais dois-je pour autant laisser cette mouche pondre ses œufs dans ma vaisselle sale parce que je suis pacifique ?

Elle me dit

Lave plutôt ta vaisselle

 

(Extrait de Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express