02 juillet 2009
Notes sur la sensation de la couleur vert d’eau
La sensation de la couleur vert d’eau revient certaines nuits douces
En février quand la terre porte déjà de jeunes pousses encore enfouies ou à peine sorties car viendront d’autres neiges d’autres gelées
Mais la splendeur végétale se signale au poète lassé de l’élégie et à l’enfant las du sommeil par cet insaisissable parfum
Tu as retrouvé la sensation de la couleur vert d’eau dans des tableaux d’herbe et de rivières à l’exposition « Kandinsky Chagall Malevitch et l’âme russe » vue à Vérone en novembre 2004
Cette nuit au seuil de la maison la sensation de la couleur vert d’eau t’arrive doucement des tilleuls
Tu la respires et tu t’endors bien dans ce demi-songe végétal
La sensation de la couleur vert d’eau est une soif non pas fiévreuse mais sereine toute prête à être rassasiée promesse d’un vaste et tendre paysage qui entre en toi et te fait sien
© Éditions Orage-Lagune-Express 2009.
Photo M-CC.
16:08 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chagall, malevitch, kandinsky, vérone, christian cottet-emard, poésie, peinture, voyage, carnet
01 juillet 2009
Carillon, harmonium et musique mécanique pour les élèves organistes et clavecinistes d'Oyonnax
Communiqué
Le samedi 27 juin les élèves des classes d’orgue et de clavecin du Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax étaient conviés à une sortie de fin d’année
au musée du carillon et de l'harmonium à Taninges et au musée de la musique mécanique des Gets.
Jean-Bernard Lemoine, organiste, carilloniste et conservateur du musée de Taninges leur fit découvrir des harmoniums de toutes tailles dont l’un d’entre eux construit avec onze bois différents et classé monument historique. Après avoir écouté un concert sur ce magnifique instrument, les enfants accédèrent à la console du carillon où Jean-Bernard Lemoine invita chacun d’entre eux à le rejoindre pour une improvisation à quatre mains. Enfin la dernière étape fut l’ascension d’un minuscule escalier conduisant à la mécanique du carillon et aux cloches elles-mêmes dont la plus lourde pèse 800 kilos.
L’après-midi fut consacrée à la visite du musée de la musique mécanique des Gets où sont exposés des instruments de toutes tailles, depuis la plus modeste boîte à musique jusqu’au Limonaire destiné à jouer en plein air et d’une sonorité impressionnante.
La journée se termina par un aperçu de l’orgue philharmonique Aéolian de l’église des Gets qui peut fonctionner avec ou sans organiste !
Les élèves et leurs parents, accompagnés des professeurs Véronique Rougier et Catherine Fournier-Holleville retournèrent à Oyonnax les yeux et les oreilles pleins de souvenirs sonores et visuels qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.
Photo : Jean-Bernard Lemoine improvisant sur le carillon de Taninges avec un élève de la classe d'orgue du Conservatoire d'Oyonnax.
00:53 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : orgue, musique, crd d'oyonnax, clavecin, carillon, musique mécanique, harmonium, église des gets, musée taninges
30 juin 2009
Lune dans les frênes
Lune dans les frênes, doux crépuscule. Instant propice pour un point sur les moments d’écriture.
J’ai repris une nouvelle abandonnée depuis quelques temps. Ce texte se dérobait, refusait d’aboutir. Je comprends peu à peu que cette nouvelle bloque parce que je veux la faire aboutir. Il ne faut pas vouloir.
Si, à l’approche de mes cinquante ans, je ne suis pas capable de laisser aller ce texte où il veut, je n’arriverai à aucun résultat. Je dois réussir à faire taire ma volonté dans l’écriture de cette nouvelle. On pourra dire alors « ce n’est pas une nouvelle, les règles ne sont pas respectées, la construction n’est pas bonne... » Quelle importance ? Je ne compte pas sur cette nouvelle pour obtenir de l’argent ou de la notoriété.
Cela me rappelle l’époque où mon livre Le Grand variable était candidat à l’édition. Maurice Nadeau m’avait écrit que les personnages manquaient d’épaisseur, remarque tout à fait pertinente puisque l’écriture de ce livre était focalisée sur les paysages et non sur les personnages. Je n’ai lu qu’une phrase de l’écrivain Thomas Savage mais elle me frappe : « J’ai toujours cru que le paysage formait les gens. » Depuis la publication du Grand variable, d’abord en feuilleton dans la revue Salmigondis puis en volume chez Editinter, sans compter une édition hors commerce par mon ami Bernard Deson, j’ai exploré pas mal de pistes qui se présentaient à moi. Mais j’aime revenir aux rapports entre personnages et paysages, quand bien même cela ne soit pas propice au roman et à la nouvelle. Pour aggraver mon cas, j’aime écrire et lire des romans courts et des longues nouvelles. Daniel Delort, de la revue Brèves (Atelier du Gué), m’a écrit un jour que j’étais un romancier. Lorsque les éditions Nykta ont publié mon bref roman Le Club des pantouflards, certains m’ont étiqueté nouvelliste...
Aujourd’hui, ce texte qui résiste, qui ne veut être ni une nouvelle ni un roman, il me faut l’écrire comme s’écoule cet instant du passage de la lune dans les frênes.
Image : Lune dans les frênes, chez moi. (Photo C.C-E)
00:57 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lune, frêne, nouvelle, roman, savage, nadeau, editinter, nykta, nature, crépuscule