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13 décembre 2018

Carnet / Le jaune lui va si mal

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Ce n'est même plus désormais une question idéologique. Ce président est un technocrate, de surcroît trop jeune pour gouverner, qui ne sait pas ce qu'est un pays et qui de ce fait est dangereux. Il devrait admettre qu'il n'a pas la stature et organiser des élections anticipées, ce qui lui permettrait une sortie honorable, d'autant que si la crise ne se calme pas, ses derniers soutiens le lâcheront.

Cet effritement de la légitimité présidentielle est inquiétant car de nombreuses factions politiques, ethniques et religieuses sont en embuscade pour semer le chaos.

Le principal mérite des gilets jaunes est d’avoir révélé l’extrême fragilité de cette légitimité. Ils ont réussi à démontrer qu’ils étaient face à un président hors-sol, incapable de comprendre la nature profonde d’une nation qui ne peut être dirigée comme une entreprise, gestionnaire falot de l’entité financière européenne et liquidateur d’une identité nationale abandonnée à l’immigration non maîtrisée et au multiculturalisme.

Mais au-delà de cette réussite protestataire des gilets jaunes se pose la question de l’avenir de leur mouvement. Sa principale faiblesse est le caractère hétéroclite de ses membres et de leurs revendications parfois contradictoires.

La contestation des gilets jaunes est certes à prendre plus au sérieux que celle, pathétique et défunte des bobos de nuit debout, mais on peut craindre qu’à terme, ces mouvances allergiques à toute forme de structuration officielle ne soient  que des auberges espagnoles du mécontentement ouvertes contre leur gré à tous les vents de l’émeute et de la sédition voulues par les extrémistes de tous bords.

Les démocraties occidentales, aussi imparfaites soient-elles, se gouvernent au centre par contrat social mais on voit bien depuis les errances de l’Union Européenne que leurs dirigeants ne peuvent maintenir ce contrat que dans le cadre d’un retour à la souveraineté nationale. Si cette volonté s’exprime massivement au prochain scrutin européen, le président hors-sol venu du monde de la banque pourra préparer, le temps de la fin de son mandat, son retour aux affaires... financières, les seules qu’il connaisse.

 

30 novembre 2017

Carnet / Nostalgie d'un pays stable

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Abonné à un site internet qui publie des informations destinées aux candidats à l’expatriation au Portugal, je suis particulièrement troublé par l’argumentaire d’un rédacteur.

Dans son énumération des avantages d’une retraite sereine au Portugal (le climat, l’ambiance, la fiscalité, la qualité de vie, la gastronomie, etc...) l’auteur de l’article insiste sur la stabilité du pays, suggérant à l’évidence qu’il y a bénéfice à quitter la France désormais de moins en moins considérée comme un pays stable en raison de l’aggravation de ses tensions intercommunautaires.

Qui pouvait prévoir que la France, parangon des nations occidentales stables depuis la fin de la seconde guerre mondiale malgré le bref coup de fièvre de mai 68 serait considérée autrement aujourd’hui ? Cela fait froid dans le dos.

Photo : À Lisbonne (photo © Christian Cottet-Emard)