22 avril 2022
S’il n’y a pas de honte à se trouver un jour victime, il y a du déshonneur à y consentir.
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01:34 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : élection présidentielle 2022, politique, vote, scrutin, honte, déshonneur, urne, blog littéraire de christian cottet-emard, société, vote castor, vote blanc, abstention, christian cottet-emard
07 mars 2022
Carnet / Ni oubli, ni pardon.
C’était prévisible. La gestion de la deuxième phase de la crise sanitaire (l’instauration des obligations vaccinales déguisées) a aggravé la défiance et la colère envers le personnel politique.
Le piège du front républicain appelé aussi vote castor, cette nasse électorale savamment tressée par Mitterrand dans laquelle beaucoup se sont sentis enfermés, s’est encore resserré sous le mandat de Macron. Ce président sait bien qu’il ne suffit plus d’appeler à faire barrage à une extrême-droite diabolisée donc fantasmée qu’il est difficile d’accuser d’être liberticide alors que c’est son gouvernement soi-disant modéré et centriste qui a porté atteinte comme jamais aux libertés individuelles les plus élémentaires. Macron doit donc essayer de créer un nouveau front républicain pour acculer les électeurs mécontents tentés de lui infliger des représailles à voter quand même pour lui. Il s’agit cette fois pour Macron d’ajouter un deuxième barrage à celui construit par Mitterrand, non plus en se contentant d’agiter l’épouvantail commode de l’extrême-droite habillé de son uniforme habituel mais en lui substituant les oripeaux du populisme, du complotisme, de l’obscurantisme, de l’ignorance, de la réaction, du conservatisme stérile et du refus de la modernité qu’il prête à cette frange de la France profonde qu’il méconnaît et méprise au point de renoncer à s’adresser directement à elle pendant que les autres candidats se fatiguent à mener campagne.
Les électeurs qui ont compris cette stratégie sont évidemment nombreux et une grande part d’entre eux sont si dégoûtés qu’ils se dirigent vers l’abstention. À mon petit niveau, je le constate tous les jours dans mon entourage, sur les réseaux sociaux, auprès de mes amis et connaissances. Moi-même abstentionniste pendant longtemps, je me garderais bien de leur faire la morale. Je comprends et je respecte leur lassitude.
En certaines périodes moins troublées et moins dangereuses, lors de contextes plus apaisés, l’abstention était une forme de contestation qui pouvait troubler le personnel politique de l’ancienne école mais désormais, ainsi que la crise sanitaire l’a puissamment révélé, nous avons changé de monde. Profitant des rouages certes brinquebalants et grippés du vieux moteur démocratique qui tourne encore cahin-caha avec de plus en plus de ratés, aucun président n’aura désormais de complexes à se faire élire au minimum de suffrages pourvu que cela suffise, ainsi qu’il en fut lors de l’élection de Macron. Nous touchons là aux limites de l’abstention comme forme d’expression d’opposition. Cela signifie que tous les électeurs emmerdés (victimes du chantage vaccinal, professionnels suspendus, citoyens de seconde zone, soignants malmenés encore sous passe et muselière, personnes âgées et jeunes frappés de plein fouet par l’isolement et les interdictions) qui n’iront pas voter parce qu’ils ne veulent pas se compromettre avec des candidats de l’opposition qui leur déplaisent ouvriront un boulevard à Macron 2. Ce n’est ni un reproche ni une leçon à leur adresse, juste un fait.
Dès que Macron reviendra (en même temps que le virus qui a eu la bonne idée de poser ses congés annuels à la veille des élections), il rétablira le passe vaccinal et la muselière (peut-être même en été ou en automne) et bien sûr au moindre prétexte, sans oublier de travailler à la vaccination obligatoire. Pour nous les emmerdés (à qui ce billet est spécialement adressé) vu ce qu’il nous a fait, la priorité n’est pas de savoir si un ou une autre que Macron sera meilleur mais de se débarrasser de lui par le vote. Après, chacun pourra retourner à ses querelles et à ses familles politiques respectives.
Oui, je sais, cela ressemble à des représailles mais quand on prend des coups, il faut les rendre si on en a la possibilité et l’occasion, sinon on n’est rien, on ne compte pas. Se dire que finalement, tout se termine bien ou mieux que prévu et qu’il n’y a plus lieu d’opposer un vote sanction serait une lourde erreur. Pour se garder de cette tentation, chers amis emmerdés de tous bords, pensons à l’état dans lequel nous étions, aux sentiments d’humiliation, d’impuissance, de colère et de révolte qui nous submergeaient à chaque nouvelle mesure scélérate annoncée sans que les pseudo-contrepouvoirs bougent un cil. Ni oubli, ni pardon.
12:33 Publié dans carnet, NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnet, note, journal, chronique, humeur, actualité, politique, christian cottet-emard, france, europe, blog littéraire de christian cottet-emard, moraline, morale, pensée unique, réseau social, pandémie, guerre, campagne électorale, présidentielle 2022, vote castor, front républicain, vote barrage
30 juillet 2021
Carnet / Un prédateur minuscule mais très politique
Puisqu’il faut encore garder le goût de plaisanter en ces temps où reviennent les pires réflexes de discorde et de division propres aux populations inquiètes (ce que goûtent les pouvoirs épuisés), je dirais que ce minuscule prédateur qui nous pourrit la vie, l’été et les vacances a un petit côté monsieur Jourdain, lequel, comme chacun sait, fait de la prose sans le savoir.
En nous envoyant ses variants en période pré-électorale, le virus (que je viens de désigner par le mot prédateur pour essayer de passer sous les radars du réseau social) fait de la politique sans le savoir.
Fin stratège ou simple opportuniste, le président de notre malmenée république ne l’ignorait déjà pas lorsqu’il a confié, au début du printemps je crois, d’après les journalistes, qu’il serait « amené à prendre des décisions fortes qui risqueraient de rendre sa réélection impossible ». S’agissait-il de ce que nous connaissons maintenant ou n’en sommes-nous qu’aux amuse-gueules avant le menu très consistant de la rentrée (je pense, entre autres, au plat de résistance des retraites) ?
Nous savons maintenant que ce vilain été est déjà plié, que le printemps sera méchamment électoral et nous nous doutons qu’entre les deux, l’automne et l’hiver risquent de sentir à nouveau le renfermé. Encore de longs mois, et peut-être plus, à marcher sur trois pattes, autant pour les marcheurs qui pataugent que pour le simple citoyen qui va son chemin comme il peut. Du point de vue du citoyen, c’est à se demander parfois si le président ne s’en fiche pas d’être réélu ou non.
Ce sera le virus qui décidera du scénario. Premier scénario: grâce aux vaccins ou par simple caprice de la nature, le virus perd tellement de terrain juste avant l’élection que les mesures de restrictions tombent les unes après les autres. Le président est alors porté en triomphe par le peuple finalement reconnaissant qu’on lui ait « un peu mis la pression » comme disait le joyeux fêtard qui fut un temps ministre de l’intérieur. Deuxième scénario : contre toute attente, le virus s’obstine et, vacciné dans son ensemble, le bon peuple est encore contraint d’avancer masqué dehors, de vivre une demi-vie en plein retour des beaux jours et de se choper plusieurs autres tournées générales au comptoir de la piquouse. Le président s’en va alors sous les huées, comme l’autre, celui qui jouait de l’accordéon.
Le premier scénario est peut-être le meilleur pour le président mais il n’est pas illogique de penser que dans les deux cas (triomphe ou déchéance), il puisse estimer qu’il a rempli la mission qu’attendait de lui cette frange (j’allais dire cette phalange) pourtant minoritaire d’une élite exclusivement financière de technocrates ignorant ce qu’est le « vieux pays » c’est-à-dire, une nation, un peuple, une culture. D’ailleurs, ce président n’a-t-il pas déclaré:« Il n’y a pas de culture française » ? Mais peu importe puisqu’il dit tout et son contraire car aujourd’hui, sa parole c’est comme la planche à billets, ça sort en abondance mais ça ne vaut pas cher.
Coquillage vide porté par la vague dégagiste et l’illusion du jeunisme, ce président probablement dernier rentier du vote castor n’a que faire de la politique au sens noble du terme. Même affecté de quelques petites crises d’hubris inhérentes aux leaders à faible légitimité, peu lui importe à mon avis de rester ou de partir au moment où, en docile gestionnaire de flux qu’il est, comme tous ceux de son monde, il présentera son bilan à ses maîtres. Sur ce plan-là, il a une longueur d’avance sur ceux qui l’adorent ou le détestent parce qu’ils croient qu’il gouverne alors qu’il n’est là que pour transformer les retraites en aides sociales, fermer les hôpitaux jamais assez rentables parce que soigner coûte alors que produire du médicament à la va-vite rapporte.
Pendant ce temps, ce qui reste de la démocratie prend passivement les coups qui pleuvent de toutes parts, (risque terroriste permanent, activisme religieux et culturel étrangers, immigration incontrôlée, criminalité et délinquance arrogantes... Avant l'interdiction ou l'obligation « sanitaire » de trop, aux prochaines élections, concernant ces périls, le virus ne doit pas, en plus de nous empêcher de respirer, nous rendre amnésiques.
Précision / Celles et ceux qui suivent ce blog savent que le peu que j’écris au sujet de la pandémie (un ou deux billets depuis le début) ne donne qu’un point de vue exclusivement politique, jamais sanitaire. Je n’ai aucune opinion (ni bonne ni mauvaise) sur les vaccins tout récemment arrivés sur le marché. L’avenir dira s’ils sont excellents comme beaucoup qui ont fait leurs preuves depuis longtemps ou s’ils s’inscrivent dans un prochain épisode du feuilleton des scandales sanitaires.
23:02 Publié dans carnet, NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, nouvelles du front, politique, société, pandémie, virus, vaccin, santé, hubris, président, dégagisme, jeunisme, vote castor, élection, présidentielle, démocratie, peuple, nation, pays, culture, blog littéraire de christian cottet-emard, piquouse, christian cottet-emard, nature, prédateur