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25 octobre 2017

Onzième poème du bois de chauffage

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Ils retournent à l’état sauvage mes arbres fruitiers je n’ai ni le temps ni les compétences pour les en empêcher

 

J’ignore si l’on peut encore les rattraper ils me prennent de vitesse et Dieu sait que moi aussi je m’ensauvage alors pourquoi pas eux

 

Le pommier le poirier le cerisier et le prunier sont tout barbus il paraît que ce lichen qu’on appelle tabac de sorcière est signe de bon air

 

Le cerisier monte au ciel dans le vent il ressemble à un grand adolescent disproportionné qui fait le fou sous les nuages

 

Mais tous fleurissent avec insolence quand les frênes qui les encerclent et les affament sont encore nus

 

Bien que les arbres paraissent plus sympathiques que les humains je ne jurerais pas qu’ils soient moins avides

 

J’ai l’impression que mes arbres fruitiers sont en colère et qu’ils le disent avec leurs basses branches tordues noires et pointues juste au-dessus de ma tête

 

Je casse ces ramures et je les brûle comme bois d’allumage dans la cheminée pour que les petites flammes soient à mes yeux leurs fleurs ultimes

© Éditions Orage-Lagune-Express 2017

Photo : derrière ma maison

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