11 avril 2017
Musique à Genève / Pour le Vendredi Saint :
Ensemble EBALIDES
Avec Elena DONCEL, orgue
Florence GRASSET, chant
J'y suis allé une année et j'y serais volontiers retourné si je n'avais pas été engagé ailleurs. Un moment musical et spirituel d'une rare intensité avec des musiciens qu'on ne peut oublier. Le lieu aussi, l'église de la Sainte Trinité à Genève, est exceptionnel.
17:02 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, pâques, vendredi saint, office des ténèbres, miserere, leçons de ténèbres, église sainte trinité genève, chemin de croix, françois couperin, michel richard delalande, ensemble ebalides, elena doncel, orgue, florence grasset, chant, genève, suisse, blog littéraire de christian cottet-emard, agenda, rendez-vous, christian cottet-emard
09 avril 2017
Première esquisse pour mon poème des Rameaux
L’hiver où nous logions comme des spectres dans la nuée
Seul le halo de la bougie tremblant au coin de la chapelle nous donnait corps
Maintenant que s’étend l’aube et que se multiplie cette humble flamme
Nous trouvons dans les haies cette ramure pour faire signe à celui que nous ne connaissons pas encore
Pour qu’il ouvre enfin la lourde porte et nous redonne la clef que nous croyons perdue
Derrière elle en attente sourient nos dormants qu’éveillera un jour de liesse cet invincible jour
© Éditions Orage-Lagune-Express 2017
08:54 Publié dans Estime-toi heureux, Occident | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rameaux, fête des rameaux, dimanche des rameaux, occident, fête chrétienne, blog littéraire de christian cottet-emard
08 avril 2017
De la sociologie de vestiaire
Sur Info Arte TV, un reportage dessiné évoque Oyonnax et suscite quelques commentaires, notamment sur les réseaux sociaux. Ses auteurs, Agathe Duparc, une journaliste de Mediapart, et Merwan Chabane, un dessinateur et scénariste de bande dessinée, l’ont intitulé « Oyonnax la ville coupée en deux » et ont choisi l’angle sportif, notamment le ballon, pour établir leur constat.
J’ai lu attentivement ce bref reportage qui prétend donner une sorte d’instantané de la ville en cette période de campagne électorale. Oh, je n’ai guère de mérite. L’argument est si rudimentaire qu’on ne risque pas la surchauffe des neurones et la fusion de la matière grise.
La population d’Oyonnax, comme dans l’univers des Shadoks et des Gibis, vivrait sur deux planètes proches mais radicalement étrangères. D’un côté le rugby, de l’autre le foot. (Pour moi, cela ne fait que des gens qui courent après une baballe mais bon, il paraît que non.)
Premier constat : parmi les différents thèmes abordés et esquissés à gros traits (passé et présent industriels, déclin, urbanisme, quartiers populaires, politique, délinquance, immigration, action municipale), pas un mot et pas un dessin à propos de la culture. À croire que les cultureux à Oyonnax sont des martiens.
Certes, la médiocrité des saisons culturelles qui se succèdent ces dernières années au centre Aragon (ainsi que beaucoup d’animations relevant plus de l’action sociale que de la culture de création, sans parler du retentissant fiasco de l'affaire Insa Sané) n’encouragent-elles pas à développer cet aspect de la vie de la ville.
Deuxième constat : le chantage et les menaces d’une brochette de petites frappes qui jouent les caïds de quartiers occupent complaisamment un large extrait du reportage qui ne vient pas de Mediapart pour rien. On est soulagé d’apprendre de la bouche du maire « qu’ils ne sont pas des mauvais garçons » ! Qu’est-ce que ce serait s’ils l’étaient ! J’imagine que les gens qui ont vu brûler leurs voitures en juillet dernier parce que des bandes de délinquants avaient des vapeurs apprécient beaucoup cette mansuétude.
Troisième constat (le principal) : n’est-il pas un peu court et condescendant de réduire l’évocation d’une ville ouvrière et de ses habitants à une opposition rugby / foot, sachant quand même que sur vingt-deux mille habitants, tous ne s’intéressent pas à ces enfantillages. Par exemple, moi, le ballon, je m’en bat l’œil pour parler poliment, et je suis sûr que je ne suis pas le seul.
À la lecture de ce reportage dessiné, je me demande ce qui a bien pu exciter la curiosité d’Arte et de Mediapart pour une bourgade qui, comme beaucoup d’autres, a perdu depuis longtemps son identité et cherche désespérément à s’en bricoler une, artificielle, avec le ballon et d’autres gesticulations de ce genre.
Est-ce pour faire oublier que le passé prestigieux de l’ornement de coiffure et de la lunette est révolu et qu’Oyonnax est toujours embourbée dans la nostalgie mortifère des Trente Glorieuses ? Sans doute, car le sport est l’opium du peuple.
Pour ma part, je suis content d’avoir quitté Oyonnax où j’ai vécu de ma naissance en 1959 jusqu’en 2009 et où j’ai travaillé comme rédacteur dans l’agence du quotidien local.
En huit ans de journalisme encarté (nous étions deux professionnels dans cette agence), je me réjouis encore aujourd’hui de n’avoir jamais mis les pieds au stade, jamais couvert un match de ballon ou quelque autre manifestation sportive.
Alors, la fracture sociale oyonnaxienne vue du stade, franchement... Nous avions déjà la psychologie de bazar et la philosophie de comptoir. Voici la sociologie de vestiaire.
Image prise ici.
01:14 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelles du front, opinion, commentaire, actualité, arte info tv, mediapart, sport, foot, rugby, ballon, oyonnax, déclin, social, quartiers, ville coupée en deux, sport opium du peuple, passé et présent industriels, urbanisme, quartiers populaires, politique, délinquance, immigration, action municipale, oyonnax haut bugey, rhône alpes auvergne, france, plastic vallée, stade, journalisme, reportage dessiné, agathe duparc, merwan chabane, blog littéraire de christian cottet-emard, shadoks, gibis, psychologie de bazar, philosophie de comptoir, sociologie de vestiaire