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20 janvier 2014

Carnet : du sucre, du tabac et de l’écriture.

Puisque les gens qui me font l’amitié de me lire me reprochent souvent de publier des livres trop minces, je finis en ce moment de composer un gros recueil de nouvelles thématiques dont la plupart sont prêtes à l’envoi. Le travail qui reste relève de l’élagage et de la disposition des textes en vue d’obtenir un ensemble cohérent et bien rythmé, ce qui constitue pour moi la tâche la plus compliquée, bien plus difficile et fastidieuse que la rédaction en elle-même.

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L’envie de gueuletons et d’excès est cependant toujours là. Je connais bien un autre moyen naturel de maigrir mais je ne peux en parler ici. Quant au tabac, c’est de pire en pire avec une faible consolation : comme je ne fume que des cigares, je n’en arrive pas encore aux records de consommation des fumeurs de cigarettes.

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Photo de sucre prise ici.

11 janvier 2014

Carnet d'hier vendredi

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J’avais déjà les mêmes ennuis à l’époque où j’écrivais mon Grand Variable. Je croyais travailler sur deux livres différents et c’est le premier éditeur du Grand Variable qui m’a montré que ces deux ouvrages auxquels je peinais à trouver une cohésion n’étaient qu’un même livre et qu’il était prêt pour la publication.

En plus, je fais de la rétention de manuscrit. Tous les prétextes sont bons pour ne pas envoyer à l’édition (ménage à faire, grasse matinée, nuit blanche, pas d’enveloppe adaptée, pas de baguette de reliure assez large, j’en passe...).

Ce vendredi : levé tard parce que je me suis couché à trois heures du matin. J’ai profité du temps sec et de la fonte totale de la neige pour remplir une brouette de bois sec (des branches de frêne cassées et éparpillées dans le pré par les bourrasques de Noël). Je m’en sers pour allumer le feu dans la cheminée, ce que j’ai toujours beaucoup de mal à faire car j’ai les pires difficultés dans les actes techniques les plus anodins de la vie quotidienne. Je ne voudrais la fortune que pour une chose : non pas pour me payer tout et n’importe quoi mais juste pour employer du personnel qui me délivre une fois pour toutes de ces corvées absurdes.

Lectures : encore une fois des extraits de Mon Vrai boulot de Grégoire Damon et de Les derniers seront les derniers de Thomas Vinau, deux recueils de la collection poésie des éditions Le Pédalo ivre. J’ai commandé chez le même éditeur le recueil d’Hélène Dassavray C’est gentil d’être passé. Je l’ai écoutée en lire des extraits dimanche dernier au Cabaret poétique à Lyon au Périscope. J’ai terminé aussi un roman divertissant et astucieux de Tatiana de Rosnay, Spirales (livre de poche). 

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Photos : en haut, cahiers du manuscrit de mon livre Le grand variable (éditions Éditinter, épuisé).

Linette à la sieste.

09 janvier 2014

Carnet : de l’instant réel qui devient un rêve

Cette nuit il fait si doux que je n’ai même pas allumé le feu dans la cheminée. Janvier trompeur qui donne une brève illusion d’avant printemps mais l’hiver rôde dans la montagne avec sa saleté de neige en réserve. Et puis, au fond des vallons qui environnent la maison, comme une soufflerie en fond sonore et qui monte parfois brutalement en puissance pour secouer les volets.

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De plus en plus souvent, malgré la situation idéale de ma maison dans la campagne du Haut-Jura, je rêve du climat océanique qui me convient si bien et qui m’apaise. Que donnerais-je pour un verre en terrasse en compagnie de mélomanes, de lecteurs et de lectrices de littérature, de poésie.

Étrange de savoir qu’après deux petites heures d’avion, je pourrais être en ce moment à Lisbonne et revivre cette promenade d’octobre dernier, un soir humide et doux après le restaurant, n’ayant d’autre souci que de fumer un Por Larrañaga en photographiant un tramway.

Mais ce moment était unique, aussi fugace que les volutes de mon havane s’invitant dans le cadre de la photo. Un instant réel qui devient un rêve, c’est un comble... Oui je sais, cela s’appelle un souvenir. Ne me secouez pas, je suis plein de souvenirs.

Photo : Lisbonne, octobre 2013. Photo Christian Cottet-Emard.

© Orage-Lagune-Express 2014