05 novembre 2017
Carnet / Des livres achetés et des manuscrits reçus
Parmi mes récents achats chez Montbarbon à Bourg-en-Bresse et à la librairie des Arcades à Lons-le-Saunier, deux livres que je veux tout de suite conseiller : Il y avait des rivières infranchissables (nouvelles) de Marc Villemain, éd. Joelle Losfeld, et La Foi d’un écrivain (essais) de Joyce Carol Oates, éd. Philippe Rey.
En cette période automnale à laquelle mon rythme de lecture s’intensifie toujours, je lis aussi pas mal de manuscrits que me confient mes amis. Même si je mets longtemps à répondre, je tiens à ce que celles et ceux qui m'offrent cette grande marque de confiance sachent que je suis très touché de ces envois et que je réserve la plus grande attention à leurs ouvrages. Les textes que j’ai récemment reçus par mail me donneraient envie de reprendre même très modestement une activité d’édition mais bien que je dispose de tout mon temps libre, il me faudrait des journées doubles pour ne pas avoir l’œil sur la montre. Les amis concernés se reconnaîtront, qu’ils me pardonnent ma lenteur, c'est que j'ai aussi d'autres activités, comme celle-ci par exemple (!) :
22:56 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : il y avait des rivières infranchissables, marc villemain, éditions joelle losfeld, la foi d'un écrivain, joyce carol oates, éditions philippe rey, collection fugues, livres, manuscrits, édition, librairie montbarbon, bourg-en-bresse, ain, librairie des arcades, lons-le-saunier, jura, blog littéraire de christian cottet-emard, grand café le strasbourg, christian cottet-emard, brasserie, promenade, rêver
03 novembre 2017
Carnet / De l’impossibilité de ronchonner
J’aime beaucoup ronchonner parce que c’est bon pour la santé. Je ne m’en prive ni sur ce blog ni dans mon quotidien mais parfois, cela devient difficile voire impossible lorsque la vie fait des cadeaux.
Comment ronchonner quand l’arrière-saison est douce, quand le spectacle de la nature où se trouve nichée ma maison est un enchantement, quand l’aube et le crépuscule rivalisent dans des mauves qui défient la palette du plus fou des peintres et quand je n’ai qu’à lever les yeux vers ma fenêtre pour en profiter à ma guise car, cerise sur le gâteau, j’ai tout mon temps pour moi ?
Alexander Paley, Froberger, Roland Furieux : quand l’initiative culturelle privée vient à la rescousse.
L’offre culturelle locale publique en concerts classiques s’est effondrée ? Qu’à cela ne tienne, le privé prend la relève : après le récital du grand pianiste Alexander Paley invité à Nantua à l'initiative de Mireille Sourieau-Ecoiffier et de son époux Robert voici quelques semaines, deux concerts oyonnaxiens rien que ces derniers jours et non des moindres : l’avant-dernière partie de l’intégrale des suites pour clavecin de Froberger donnée par Olivier Leguay chez mon ami le peintre et auteur Jacki Maréchal dans son atelier et une mémorable soirée proposée la veille de la Toussaint chez mes amis Marie et Bernard Grasset dans leur maison avec l’ensemble Le Ridotto qui offrait au public un épisode du poème épique Le Roland Furieux de l’Arioste avec Florence Grasset (soprano), Dana Howe (luth) et Nicolas Hémard (récitant).
Ces trois artistes ont une telle connaissance de leur répertoire et une telle maîtrise de leurs spécialités respectives qu’ils parviennent en une heure à nous transporter dans cet univers à la fois si lointain et si proche de la Renaissance italienne. L’ouvrage était présenté dans la traduction de Mellin de Saint-Gelais et de Jean-Antoine De Baïf, ce qui permettait au public de mesurer l’art du récitant Nicolas Hémard, notamment dans la diction du vieux français.
L’ensemble Le Ridotto, sous la direction de Nicolas Hémard, revisite la littérature italienne. Grâce à son effectif adapté à l’intervention dans un petit espace, on peut le solliciter pour organiser des concerts à domicile, ce qui permet de renouer avec la tradition ancienne des salons de musique et de littérature, une aubaine si l’on réside comme moi dans une province où les saisons officielles de spectacles n’en finissent plus de décliner.
Par les temps qui courent, aussi bien en musique qu’en littérature, en spectacle vivant ou dans mon domaine, l’édition, je suis persuadé que l’initiative privée à destination de publics restreints peut offrir d’intéressants débouchés aux artistes et aux auteurs attachés à l’exigence et à la qualité.
Photo : hier devant chez moi (photo prise par Marie)
02:21 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, spectacles, concerts, concerts privés, froberger, clavecin, olivier leguay, roland furieux, arioste, orlando furioso, ludovico ariosto, florence grasset, soprano, dana howe, luth, nicolas hémard, récitant, ensemble le ridotto, direction nicolas hémard, mellin de saint-gelais, jean-antoine debaïf, poème épique, renaissance italienne, blog littéraire de christian cottet-emard, oyonnax, ain, rhône-alpes auvergne, france, europe, photo, nature, ciel, nuages, aube, crépuscule, campagne, arrière-saison
17 octobre 2017
Carnet / Feuilles et pages aux quatre vents
Riche week-end de promenade dans la campagne lumineuse en compagnie des amis et la musique en prime avec deux concerts, le pianiste Alexander Paley vendredi et le claveciniste Olivier Leguay samedi. Beethoven, Tchaïkovski, Liszt, Rachmaninoff et Froberger le lendemain !
Je ne pensais pas connaître Alexander Paley avant son concert d’avril dernier et son nom tournait quand même un peu, assez étrangement, dans un recoin de ma mémoire.
Le mystère s’est dissipé lorsque j’ai retrouvé un enregistrement de 2002 dans ma discothèque, le concerto pour piano et orchestre de la compositrice américaine Sheila Silver (née en 1946) suivi de ses six préludes pour piano d’après des poèmes de Charles Baudelaire (CD Naxos). Le concerto date de 1996 et les préludes de 1991. Dans la nuit, j’ai longuement réécouté l’interprétation d’Alexander Paley, ce qui m’a permis de renouer avec ces deux œuvres dans lesquelles je n’étais pas vraiment entré à l’époque déjà lointaine où j’avais acquis le disque.
Lundi, petit déjeuner dehors, certes peu matinal mais dehors (!) sous les frênes qui laissent leurs feuilles au vent. Quelques papillons entrent dans la danse et tout miroite dans la brise aux parfums d’humus et de roses tardives. De telles journées d’arrière-saison consolent des mois de grisaille.
Il paraît que ces jours de lumière et de douceur exceptionnelles vont se prolonger un peu. J’en ai déjà pleinement profité hier lundi après-midi en ne faisant rien d’autre que siroter du café et fumer un bon cigare au milieu de la ronde des feuilles jaunes dans le ciel bleu.
Des gens me cherchent parfois querelle à propos de mes deux derniers livres. Ils ignorent à quel point, depuis des années, j’ai pris de la distance par rapport à mon activité d’écriture. J’écris désormais mes livres comme le pommier fait des pommes, comme le frêne abandonne ses feuilles aux quatre vents.
02:10 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, blog littéraire de christian cottet-emard, littérature, musique, concert, alexander paley, piano, olivier leguay, clavecin, épinette, sheila silver, christian cottet-emard, naxos, charles baudelaire, feuilles d'automne, pages, livres