Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28 juin 2020

Le tilleul

estime-toi heureux,christian cottet-emard,éditions orage lagune express,blog littéraire de christian cottet-emard,été,nuit d'été,averse,nuage,lune,tilleul,arbre,fenêtre,sommeil,parfum,empreinte électronique n°,office notarial m,dépôt n°,archives dépôt n°

La lune boit, dit-on, quand il va pleuvoir mais ce n’est qu’une averse et entre deux nuages, on la voit se faufiler dans l’arbre de l’été.

C’est le tilleul qui dans la brève nuit se recoiffe avant d’entrer tout frais par la fenêtre ouverte pour veiller au bon sommeil qu’il se plaît à parfumer d'un geste calme.

 

Extrait de mon recueil Estime-toi heureux © éditions Orage-Lagune-Express 2020. Photo Christian Cottet-Emard.

 

03 janvier 2020

Une comptine pour Raphaël, mon petit-fils.

nuage,ciel,comptine,petit-fils,grand-père,blog littéraire de christian cottet-emard

 

Dans le ciel frais sur la maison

Vient un nuage à l’horizon.

 

Quelle chance de le voir passer !

 

En ce qu’on veut il se transforme

En dragon en coussin énorme

En un troupeau avec un chien

En un autre nuage ou rien.

 

Quelle chance de le voir passer !

 

Et le voilà qui change encore

Tout en restant pourtant lui-même.

Ce nuage est un grand trésor

C’est aussi pour cela qu’on l’aime.

 

Pour nous et tout le monde aussi

Vient ce nuage rebondi

 

Quelle chance de le voir passer !

 

© Ed. Orage-Lagune-Express, 2020

 

10 août 2019

Le sens de l’eau

l'inventaire des fétiches, christian cottet-emard, éditions orage lagune express, 1988, proses courtes, blog littéraire de christian cottet-emard,épicéa,sapin,forêt,futaie,sapinière,aujourd'hui,nuage,lenteur,patience,vitesse,jour,promenade,temps,sève,ciel,campagne,christian cottet-emard

Qu’importe aux sapins et aux épicéas ? Nourriciers, ils nous hébergent déjà et survivent mieux aux guerres parce qu’ils ne vivent pas dans le temps humain.

 

Nous pourrions les imiter un peu si nous n’avions pas perdu le sens de l’eau, si nous n’avions pas oublié l’intimité si vaste et sage avec son chant multiplié par les fontaines.

 

Forêt confiante en l’infinie courbure du temps, la vie repousse ici à chaque pulsation, à chaque battement de sève.

 

Rien ne nous allège plus qu’un arbre en la clairière, portant le ciel à bout de branches et le regard jusqu’aux lisières des nuages. En lui s’échangent les patiences et les lenteurs du monde, en marge de notre vitesse qui précipite chaque jour et l’abîme.

 

Extrait de mon recueil de proses courtes L'inventaire des fétiches, © Éditions Orage-Lagune-Express, 1988. Droits réservés.

Photo M-C C