20 février 2021
Carnet / Par la petite porte
Il ne m’est jamais arrivé de ma vie de me lever le matin et de me dire : aujourd’hui, je vais écrire un poème. J’y songe en parcourant les deux volumes de poésie (du moins étiquetés ainsi, même s’il s’agit peut-être d’autre chose, peu importe) que j’ai publiés ces deux dernières années, Poèmes du bois de chauffage et Aux grands jours. L’ensemble représente à peu près trois-cent-soixante pages et il reste tout ce que je n’ai pas publié, soit à ce jour l’équivalent d’un troisième volume, mais ce n’est pas ma priorité.
En revanche, je me lève très souvent dans cet état d’esprit particulier qui annonce l’écriture d’un poème ou de ce que l’on continue de nommer ainsi. Décrire cet état de conscience n’est pas simple.
Ce serait comme marcher tranquillement dans une rue monotone en longeant des immeubles et des murs puis, subitement, s’arrêter au seuil d’une petite porte à peine entrouverte. Le plus souvent, c’est une porte en bois à la peinture délavée. Lorsqu’on la pousse, elle n’ouvre pas sur un intérieur mais sur un extérieur, parfois un jardin, parfois une plage. Une fois, la porte ouvrait sur la berge d’une rivière. Il arrive que l’ouverture déclenche une petite brise ou un peu de vent, un courant d’air frais ou un souffle tiède et parfumé comme celui du fœhn.
Qu’on franchisse ou non le seuil, on sent que le poème, lui, est entré en soi et qu’un jour il sera peut-être écrit, mais en ce qui me concerne, seulement si cela me chante.
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19 février 2021
Carnet vénitien
01:06 Publié dans carnet, Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, photo, souvenir, années 80, voyage, venise, italie, vénétie, photographie, superposition, photo noir et blanc, christian cottet-emard, image, mémoire, promenade, blog littéraire de christian cottet-emard, carnet vénitien, promenade vénitienne
24 janvier 2021
Ce qui est plus léger que moi me porte
Je vois mieux mon chemin en levant la tête
L'air me guide mon pas m'écoute
Le reflet me comprend
Mes yeux prennent appui
Le nuage ne m'égare pas
Je me joue des signes
Ce qui est plus léger que moi me porte
(En passant sous un mobile de Susumu Shingu installé au Parc des Nations à Lisbonne)
Texte : © Christian Cottet-Emard, extrait de l'ensemble intitulé Dédicaces
(Photos Christian Cottet-Emard)
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