14 mars 2018
Quinzième poème du bois de chauffage
01:11 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hiver, insomnie, poèmes du bois de chauffage, éditions orage-lagune-express, blog littéraire de christian cottet-emard, oiseaux, nuit, arbre, bois, lune, forêt, rêve
24 décembre 2017
Mon poème du quatrième dimanche de l’Avent et de la veille de Noël
La patience et les rêves passent sous la lanterne
L’hellébore noir attend l’hiver près des futaies pour devenir la rose de Noël
Près de l’autel la flamme de la bougie attend la nuit pour ouvrir l’ombre comme un livre
Nées l’une et l’autre de lointains obscurs elles regardent très haut vers les voûtes où se dissipent les effluves de la forêt et de l’encens
Et c’est à l’heure la plus sombre où elles vacillent que le vieux monde va s’éclairer et rajeunir
Photo : la lanterne de ma maison devant les arbres enneigés (Photo Christian Cottet-Emard)
01:36 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avent, noël, veillée, nuit de noël, veillée de noël, fête chrétienne, occident, christian cottet-emard, poésie, poème, littérature, variation sur des thèmes religieux, blog littéraire de christian cottet-emard, patience, rêve, hellébore noir, rose de noël, église, chapelle, autel, voûtes, encens, lanterne, lumière, flamme, bougie, ombre, forêt, futaie, effluve, monde
01 décembre 2016
Quand les rêvent volent bas
S’il est un mot que j’ai plus de peine à voir galvaudé que d’autres par les illusionnistes de la communication institutionnelle ou d’entreprise, c’est bien le mot rêve auquel ma nature sentimentale n’attache pas de prix. Or en ce monde où tout est marchandise, le rêve n’échappe plus à l’étiquetage du produit de consommation qu’il est depuis longtemps devenu.
À Oyonnax, par exemple, les étiquettes du produit rêve ont pris la forme de fanions qui flottent au vent au bord des bretelles d’accès à l’autoroute. Il est écrit sur ces chiffons disposés à l’entrée d’une bourgade précisément peu propice aux rêveurs qu’il faut rêver + haut, rêver + fort, rêver + beau, rêver + loin. Cette façon de rêver vendue par la pub et la com m’évoque les rêves français de grande cuisine : moins on a les moyens de se la payer, plus on en cause.
On aurait presque pu croire à une petite poussée de fièvre poétique de la part des prestidigitateurs de la com qui nous ont sorti ces pochettes-surprises de leurs chapeaux s’ils n’avaient pas inséré dans la mièvrerie calculée de leur slogan le signe + en remplacement de l’adverbe écrit en toutes lettres, rappelant ainsi probablement à leur insu qu’à Oyonnax comme ailleurs, les affaires sont les affaires.
Si la poésie du rêve est ici conviée, c’est tout au mieux dans une défroque de représentante de commerce.
Ne rêvons donc pas trop, surtout au cas où cette invitation à rêver + nous amènerait par une association d’idée naturelle à considérer le contenu de la saison de spectacles oyonnaxienne.
Encore une fois, le rêve se fait ici bien pâle, notamment là où il devrait reprendre des couleurs, ce qui hélas n’étonne guère dans un contexte culturel où l’on frisa cette année en début de saison des pratiques de république bananière.
Dans ce morne et chétif alignement de productions interchangeables et démagogiques (qui commença par un curieux mélange des genres avec deux spectacles d’une formation dont le responsable est aussi partie prenante dans l’élaboration de la saison, ce qui n’a semble-t-il choqué personne) je ne vois que deux concerts classiques.
Même en se résignant à l’argument selon lequel une telle sous-représentation du genre suffirait à une bourgade comme Oyonnax, comment ne pas se désespérer de constater que le choix se soit porté non pas sur un simple concert mais sur une soirée de vulgarisation ? Et encore s’agit-il ici du plus mauvais vulgarisateur dans le domaine de la musique dite savante, Jean-François Zygel, le Drucker du classique, l’animateur un peu pianiste de boîte à musique affichant ce sourire télévisuel plus communément appelé rictus qui se croit obligé de présenter le répertoire classique en s’adressant à ses auditeurs comme à des demeurés.
Finalement, le petit étendard arborant le message le plus fiable imprimé par les services de la communication oyonnaxienne est en effet celui qui invite à rêver + loin, un excellent conseil !
01:49 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : culture, saison culturelle d'oyonnax, spectacle, nouvelles du front, humeur, opinion, billet d'humeur, oyonnax, centre culturel aragon d'oyonnax, blog littéraire de christian cottet-emard, jean-françois zygel, vulgarisation, classique, musique classique, communication, publicité, langue de bois, démagogie, consensus mou, médiocrité, rêve, rêve galvaudé, mot vidé de sons sens, france, ain, haut bugey, rhône-alpes auvergne