16 mai 2019
Carnet / Mémoire de piaf ?
J’évoque assez rarement la politique sur ce blog, y compris en période de campagne électorale et d’élections mais je voudrais commenter cette réponse stupéfiante de Nathalie Loiseau, tête de liste LRM aux européennes, lors d’un entretien dans Le Monde :
Question : Mais pourquoi ne pas avoir reconnu tout de suite que vous aviez été candidate sur une liste étudiante d’extrême droite ?
Réponse de Nathalie Loiseau : On m’a demandé si j’avais été d’extrême droite, je ne l’ai jamais été. Pour ce qui est de la liste, je ne m’en souvenais pas. Qui se souvient de chaque journée passée il y a trente-cinq ans ?
Voici donc une dame qui fait de la politique, ce qui laisse supposer qu’elle accorde de l’importance à cet engagement, et qui veut nous faire croire qu’elle a oublié cet épisode ? Si c’est vraiment le cas, sa mémoire semble commencer à lui jouer des tours. Pas terrible pour exercer un mandat.
Trente-cinq ans après, on peut certes oublier pas mal de péripéties de la vie courante mais s’inscrire sur une liste électorale, quelle que soit son orientation, n’est pas anodin. C'est quand même autre chose que signer une pétition.
Lors de mon passage dans la presse locale dans les années 80 et même après mon départ au début des années 90, j’ai été approché à mon grand étonnement pour figurer sur des listes. Si j’avais accepté, ce qui ne risquait pas d’arriver, je m’en souviendrais encore parfaitement aujourd’hui en 2019.
Je n’ai pourtant pas une mémoire d’éléphant, excepté pour la rancune, je l’avoue, mais je ne peux pas croire qu’on puisse oublier d’avoir inscrit son nom sur une liste électorale, à moins que cette dame ait une cervelle en rapport avec son patronyme, ce que je ne peux évidemment pas croire non plus.
Voilà qui peut paraître secondaire mais comme on dit, le diable est dans les détails, surtout lorsqu'il s'agit d'accorder un minimum de confiance en politique, ce qui m'est impossible envers cette candidate et bien sûr le parti qu'elle représente.
01:47 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rubrique nouvelles du front, politique, élections européennes, camapgne élections européennes, lrm, nathalie loiseau, journal le monde, presse, quotidien national, journal du soir, blog littéraire de christian cottet-emard, listes électorales, presse quotidienne régionale, oubli, mémoire, trous de mémoire, politique politicienne, christian cottet-emard, mésange, mésange sur rebord de ma fenêtre
13 décembre 2018
Carnet / Le jaune lui va si mal
Quelle légitimité détient encore aujourd’hui le chef de l’État qui, après seulement dix-huit mois de mandat, a réussi le prodige de plonger le pays dans une situation quasi insurrectionnelle ? On n’en voit guère d’autre que celle, normale, de la procédure de son élection dont il faut quand même rappeler qu’elle se fit avec un taux d’abstention record et le vote par défaut, le fameux vote castor (barrage à l’extrême droite).
Ce n'est même plus désormais une question idéologique. Ce président est un technocrate, de surcroît trop jeune pour gouverner, qui ne sait pas ce qu'est un pays et qui de ce fait est dangereux. Il devrait admettre qu'il n'a pas la stature et organiser des élections anticipées, ce qui lui permettrait une sortie honorable, d'autant que si la crise ne se calme pas, ses derniers soutiens le lâcheront.
Cet effritement de la légitimité présidentielle est inquiétant car de nombreuses factions politiques, ethniques et religieuses sont en embuscade pour semer le chaos.
Le principal mérite des gilets jaunes est d’avoir révélé l’extrême fragilité de cette légitimité. Ils ont réussi à démontrer qu’ils étaient face à un président hors-sol, incapable de comprendre la nature profonde d’une nation qui ne peut être dirigée comme une entreprise, gestionnaire falot de l’entité financière européenne et liquidateur d’une identité nationale abandonnée à l’immigration non maîtrisée et au multiculturalisme.
Mais au-delà de cette réussite protestataire des gilets jaunes se pose la question de l’avenir de leur mouvement. Sa principale faiblesse est le caractère hétéroclite de ses membres et de leurs revendications parfois contradictoires.
La contestation des gilets jaunes est certes à prendre plus au sérieux que celle, pathétique et défunte des bobos de nuit debout, mais on peut craindre qu’à terme, ces mouvances allergiques à toute forme de structuration officielle ne soient que des auberges espagnoles du mécontentement ouvertes contre leur gré à tous les vents de l’émeute et de la sédition voulues par les extrémistes de tous bords.
Les démocraties occidentales, aussi imparfaites soient-elles, se gouvernent au centre par contrat social mais on voit bien depuis les errances de l’Union Européenne que leurs dirigeants ne peuvent maintenir ce contrat que dans le cadre d’un retour à la souveraineté nationale. Si cette volonté s’exprime massivement au prochain scrutin européen, le président hors-sol venu du monde de la banque pourra préparer, le temps de la fin de son mandat, son retour aux affaires... financières, les seules qu’il connaisse.
02:59 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, société, contestation, protestation, gilets jaunes, macron, président de la république, chef de l'état, europe, union européenne, france, nation, souveraineté nationale, factions, légitimité présidentielle, abstention, vote castor, identité, identité nationale, immigration, multiculturalisme, nuit de bout, crise politique, émeutes, blog littéraire de christian cottet-emard, élections anticipées, élections européennes
02 octobre 2018
Dans la presse
11:38 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, presse, société, blog littéraire de christian cottet-emard, maux du siècle, décadence, polémique, scandale, politique