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01 octobre 2022

Carnet de nuit

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C’est parce que je voudrais écrire un livre gorgé de soleil que j’ai rendez-vous chaque nuit sous la petite lampe bleue.

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Pourquoi vouloir faire advenir des formes comme en sont les poèmes dans un monde qui en est rempli et qui est lui-même l’une d’elles ?

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J’ai tellement horreur du travail que je fais tout ce que je peux pour le dissimuler dans ce que j’écris. Je voudrais qu’on puisse croire que mes livres sont venus tout seuls sans que j’aie à fournir d’effort, qu’ils donnent l’impression d’avoir été écrits sous la dictée, comme si une puissance supérieure eût fait de moi son instrument d’écriture.
Si quelqu’un me dit : « Ce livre a dû te demander beaucoup de travail », je suis triste et un peu vexé parce que pour moi, cela signifie que pour le lire, le lecteur a probablement été contraint de fournir un effort, c’est-à-dire quelque chose de pénible.

 

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19 mai 2020

Saudade

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Sous la lampe bleue où vivent la nuit mes rêves éveillés

 

j’entends au loin la rivière qui fait briller les truites au clair de lune

 

Même au grand jour elles ne fuient pas sous mes yeux où elles peuvent aussi dormir et nager à loisir et sans crainte

 

car mon regard est parfois si las que tous les ruisseaux et tous les fleuves du monde peuvent s’y engouffrer

 

Extrait de Estime-toi heureux, © Éd. Orage-Lagune-Express

 

 

29 décembre 2019

Carnet des petits jours

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Dans le bilan d’une vie, si l’on inscrit dans l’actif ce à quoi on a pu échapper, on se sent presque riche.

 

L’originalité en littérature n’est que la liberté qu’on se donne.

 

Mieux vaut une excellence spécialisée qu’une médiocrité généraliste.

 

Si je devais mourir maintenant, ma grande crainte serait de partir dans la colère qui ne cesse de rôder en moi depuis si longtemps.

 

Ai-je écrit de la poésie ? Au lecteur d’en décider car cela ne m’intéresse guère de le savoir.

 

À moins d’avoir affaire à un génie universel, un visionnaire (Camões, Pessoa, Lampedusa...) il faut remettre un écrivain dans le contexte de son époque pour savoir si l’on aura la patience de lire un de ses livres jusqu’au bout.

 

Dans une vie humaine, il n’y a pas de vieilles histoires.

 

Je suis sorti de l’enfance comme le loup du bois.

 

La mort, cela relève de la vie privée.

 

Sexe : pourquoi tant de mystère à propos de quelque chose que nous avons tous et dont nous nous servons tous de la même façon ?

 

Les empires occidentaux sont si puissants et sophistiqués que même leurs ruines sont fécondes. On les croit morts mais ils se sont simplement virtualisés. Il leur faut juste renouer avec leur âme.

 

Pour un rationnel, ne pas reconnaître la part d’irrationalité de l’humain n’est pas rationnel.

 

Il est reposant de garder à l’esprit qu’un grand vin n’est que du vin, qu’un grand cigare n’est que du tabac, qu’une grande œuvre n’est qu’un chuchotement dans la nuit.

 

En soixante ans de vie commune, j’ai eu le temps de faire un peu connaissance avec le type très moyen que je suis. Nous ne sommes pas encore aussi intimes que nous le croyons parfois mais nous avons désormais une vague idée de ce qui est possible ou impossible.

 

Et pour finir en musique : Nunc Dimittis de Sir Michael Tippett (1905 - 1998)