17 avril 2014
Carnet / En attendant « l’eléctrico »
Ces derniers jours j’entends le coucou derrière chez moi. Chaque année son appel provient du même secteur de la forêt mais bien malin qui saurait le débusquer dans l’immensité parme et vert tendre des sanguins et des jeunes pousses.
La brève vague de ces pastels printaniers sur les prairies et les bois charrie les mêmes sentiments de renouveau et de mélancolie.
Le printemps montagnard ne connaît pas l’insouciance du printemps maritime, il est comme quelqu’un de pressé qui ne veut pas qu’on l’aime trop longtemps ou comme quelqu’un qui aime tout le monde mais personne en particulier, il signale une fête quelque part sans forcément vous y convier. On entend souvent l’écho assourdi de cette fête lointaine et inaccessible dans la musique de Mahler et dans les poèmes de Rückert et d’Eichendorff. Ce n’est pas du tout la bonne période pour moi de lire cette poésie et d’écouter cette musique qui correspondent pourtant bien au style un peu romantique allemand de la nature où est plantée ma maison.
Mélancolie pour mélancolie, je préfère encore la saudade, moins oppressante, avec laquelle mon caractère est beaucoup plus en accord. Je suis à l’arrêt, lesté de la vieille valise de l'enfance, j’attends d’enjamber mes montagnes trop sévères pour monter dans l’inusable et lent eléctrico des collines de Lisbonne où, là-bas, les beaux jours prennent leur temps.
Photo : dans l'eléctrico à Lisbonne (photo © Ch. Cottet-Emard)
22:57 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eléctrico, lisbonne, portugal, tramway, attente, espoir, mélancolie, saudade, jura, montagne, bois, forêt, campagne, printemps, colline, coucou, oiseau, voyage, poésie, littérature, rückert, eichendorff, romantisme allemand, romantisme, musique, mahler
06 avril 2013
Alors, il arrive ce printemps ?
Photo : vu de chez moi, à travers la vitre.
22:41 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : printemps, oiseau, merle, blog littéraire de christian cottet-emard
31 janvier 2013
Nature morte avec rouge-gorge et cafetière
Le choc sourd de la mort du rouge-gorge contre la baie vitrée comme si quelqu’un frappait
Que faire de cet instant contre nature un rouge-gorge qui tape dans une vitre
En quoi transformer cette fin pour que ce matin ne tourne pas à l’absurde
En un poème pendant le café ou une photo avec la cafetière
Oui une photo essaie donc ça
© Texte et photo, éditions Orage-Lagune-Express 2013. Droits réservés.
00:56 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rouge-gorge, passereau, oiseau, baie vitrée, vitre, poème, poésie, nature morte, photo, cafetière, matin, blog littéraire de christian cottet-emard, récits des lisières, droits réservés, copyright, café, cafetière italienne