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27 octobre 2022

Carnet / De bois et de marbre

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Je ne dois pas être normal. Hier mercredi, j’ai rangé mon bois de chauffage de manière à ce qu’il ne soit pas exposé aux intempéries tout en restant bien aéré. Eh bien une fois cette tâche accomplie, je n’en ai éprouvé aucune satisfaction particulière, comme à chaque fois que je fournis un travail, même s’il y a du résultat. N’importe qui d’autre aurait pensé qu’il avait bien employé sa journée. Moi, non. Cela me laisse de marbre. En m’acquittant de cette besogne, je pensais que pour moi, une journée bien employée peut se résumer à écrire un poème absolument inutile (bon ou mauvais) dont tout le monde se fiche majestueusement. Et il en fut ainsi toute ma vie, dès l'enfance. C’est grave docteur ?

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01 octobre 2022

Carnet de nuit

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C’est parce que je voudrais écrire un livre gorgé de soleil que j’ai rendez-vous chaque nuit sous la petite lampe bleue.

***

Pourquoi vouloir faire advenir des formes comme en sont les poèmes dans un monde qui en est rempli et qui est lui-même l’une d’elles ?

***

J’ai tellement horreur du travail que je fais tout ce que je peux pour le dissimuler dans ce que j’écris. Je voudrais qu’on puisse croire que mes livres sont venus tout seuls sans que j’aie à fournir d’effort, qu’ils donnent l’impression d’avoir été écrits sous la dictée, comme si une puissance supérieure eût fait de moi son instrument d’écriture.
Si quelqu’un me dit : « Ce livre a dû te demander beaucoup de travail », je suis triste et un peu vexé parce que pour moi, cela signifie que pour le lire, le lecteur a probablement été contraint de fournir un effort, c’est-à-dire quelque chose de pénible.

 

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27 mai 2022

À propos de mon livre AUX GRANDS JOURS

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À gauche, l'édition de 2020. À droite, la nouvelle édition de 2022 (reliée et grand format).

 

La composition de ce recueil en neuf sections forme un récit. Je peux donc lui adjoindre un épilogue (la neuvième partie). J’en ai choisi un qui est lié à une petite mésaventure mais qui, d’une certaine manière, entre en cohérence avec le projet initial de réécriture d’anciens textes.

En 1979, l’éditeur de ma première brassée de poèmes me demanda quatre textes supplémentaires. Je les écrivis et les envoyai aussitôt mais ils furent perdus. L’ensemble s’intitulait Quatre songeries du ciel ouvert. N’ayant conservé aucun double, j’ai fouillé dans ma mémoire pour les réécrire. Quarante ans après, l’initiative était d’autant plus hasardeuse qu’elle m’obligeait à me remettre dans l’esprit de qui j’étais à l’époque, un jeune homme de vingt ans qui vivait encore dans sa chambre d’adolescent et qui passait de longues heures à écouter l’œuvre pour piano d’Érik Satie enregistrée par Aldo Ciccolini. Je n’eus qu’à me replonger dans Avant-dernières pensées, Heures séculaires et instantanées, Gnossiennes, Trois morceaux en forme de poire et Nocturnes pour remonter ces quatre songeries à la surface de mon esprit, non pas au mot près mais au plus proche possible du texte d’origine. Voilà aussi une manière de conclure ce volume par ce qui le précéda de longue date. Comme disait Knut Hamsun, Le cercle s’est refermé. Mais, pourrais-je ajouter, l’été revient en boucle (une des principales thématiques de cet ouvrage est l'été).

Note : le titre d’origine était Quatre songeries à ciel ouvert. En tapant le texte à la machine, je commis une faute de frappe qui donna Quatre songeries du ciel ouvert, ce qui correspondait mieux à ce que je voulais dire. L’erreur est parfois salutaire.

 

Le dernier texte de cette série :

Ciel étoilé sur le boulevard endormi

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Le long du boulevard, les vieux platanes crépitent de hannetons.

 

Sur le trottoir soulevé par les racines, dans l’ombre des haies de buis, les effluves de pivoine et d’iris débordent des jardins et des grands parcs silencieux sous les cèdres.

 

Les talons aiguilles d’inaccessibles et jeunes passantes embaumant les parfums anciens ont marqué le goudron frais dont on a recouvert les nids de poules. 

 

Un train peut en cacher un autre est-il écrit et dessiné au passage à niveau, au-dessus des rails luisants dans le clair-obscur.

 

La pendule de la petite gare déserte brille comme une deuxième lune et l’autorail est au repos pour le bonheur de ceux qui n’aiment pas les départs.

 

Extrait de Quatre songeries du ciel ouvert, ensemble intégré à mon recueil Aux grands jours © Club, Orage-Lagune-Express et Blog littéraire de Christian Cottet-Emard, ISSN 2266-3959.

 

Tableau : Paul Delvaux. Petite gare la nuit (1959)

Commandes et renseignements ici et .

Critique du livre ici.