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25 août 2019

Interlude musical

René Saorgin joue Louis-Alfred-James Lefébure-Wély à l'orgue de Nantua (Ain).

Deuxième partie.

Première partie.

Enregistrement Harmonia Mundi, collection Musique d'abord (CD et vinyle).

 

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12 mars 2016

Carnet / De la quête de joie

Ce qui me frappe lorsque j’écoute de la musique de Jean-Sébastien Bach, c’est que cet homme devait savoir au plus profond de son âme ce qu’est la joie.

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Pourquoi ai-je toujours le Portugal en tête ? Parce que j’aime ce pays qui, malgré ses problèmes et les grandes difficultés des gens, me semble à l’aise avec son identité et sa culture et qui n’est pas déchiré, en train de se fragmenter et de se couper de ses racines comme la France. Les Portugais n’ont pas besoin de grands mots vides et d’incessantes controverses sur des sujets d’un autre âge. Ils ne sont pas tirés vers le bas par la complaisance envers des croyances et des mœurs archaïques qui tentent de s’imposer chez nous par la pression sur les institutions ou par la violence. Leur mode de vie, leur sensibilité à la culture littéraire et ce que Pessoa appelle « l’âme Atlantique » contribuent à les définir et à les unifier. C’est en tous cas ainsi, en toute subjectivité, que je perçois ce peuple sans pour autant l’idéaliser et bien sûr sans prétendre le réduire à ma simple vision de touriste, ce qui serait heureusement impossible.

Les crocus et quelques jonquilles devant chez moi, enfouis sous vingt centimètres de neige depuis une semaine, réapparus tout frais comme si de rien n’était au petit soleil. Je devrais m’en inspirer sous le voile gris qui me masque si souvent la lumière depuis trois ans. Mais je ne suis pas une fleur.

La croissance des jours enfin perceptible, pour sortir un peu de la déprime de la neige et de l’obscurité. La nuit, j’entends le fracas sinistre des blocs de neige gelée qui s’écroulent des toitures quand le vent tourne au sud et que la campagne s’ébroue comme un ours au réveil.

Pas question de vacances d’hiver ou de printemps. Je persisterai à dire « les vacances de Pâques, « les vacances de Noël » , surtout dans le contexte actuel.

Mes récentes emplettes musicales :

Camille Saint-Saëns, trios piano, violon, violoncelle n°1 opus 18 et n°2 opus 92 par le trio Wanderer (Harmonia Mundi).

Alexandre Guilmant, sonates n°1 opus 42 et n°5 opus 80 par Olivier Vernet à l’orgue Thomas de la cathédrale de Monaco (Ligia).

Nikolaus Bruhns, Cantates allemandes par le Cantus Cölln et Konrad Junghänel (Harmonia Mundi), très bien pour commencer à s’immerger dans l’ambiance de Pâques, fête à laquelle je suis particulièrement sensible.

 

Photo : À Lisbonne (photo © CC-E)

18 mai 2012

Carnet de l’Ascension

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carnet,blog littéraire de christian cottet-emard,personnages,fiction,roman,nouvelle,littérature,édition,écriture,chat,vent,frêne,arbre,cigare,bundle,hérisson,lilas,monteverdi,selva morale e spirituale,arts florissants,william christie,harmonia mundi,musique d'abordCet après-midi, j’ai fumé un Bundle et relu les notes et annexes d’un recueil de trois nouvelles humoristiques et mélancoliques à paraître en septembre en écoutant des pièces extraites de Selva morale e spirituale de Claudio Monteverdi, notamment les Gloria, Adoramus et Beatus vir (par les Arts Florisssants, direction William Christie, dans la collection Musique d'abord chez Harmonia Mundi) qui me mettent littéralement en joie malgré les vieux chagrins propres au commun des mortels.

En relisant les trois nouvelles, je me suis encore vaguement interrogé sur ce curieux destin que je partage avec tant d’autres de manière totalement déraisonnable, qui consiste à vivre avec des personnages inventés. Je me suis même amusé à en dresser une liste improvisée, désordonnée, probablement incomplète, issue de plusieurs de mes ouvrages et que je j'intègre à cette page de carnet, histoire d’en rajouter un peu dans l’étrangeté heureusement pas encore trop inquiétante :

Mes personnages
L’enseigne de vaisseau Mhorn (Preben Mhorn)
Samia
Marius
Le libraire Bartholomé
L’homme qui sent la patate
Effron Nuvem
Le petit gros
L’employé assassiné
Graziella
La jeune fille aux sandales de sable
Louis
Helga
Prune (Anita)
Le promeneur noctambule
L’adjudant Kaiser
La marchande de fruits et légumes
La prostituée
Ricardo
Rozana
La vieille dame (tante Martha)
Le chauffeur de la Rolls verte
La jeunette
L’africain vendeur ambulant de bimbeloterie
Marius le Bernois
Tante Marcia
Fortunat
Madame Tumbelweed
Le chat Sir Alfred
Le voisin écrivain
Alma Lorenz
Le major
L’ordonnance Gildo (Ermenegildo, Ermé)
Ange Consagude (Patron de bar)
Le narrateur écrivain en panne
Rosalba Damparo
Judith
Blandine Desblanche
Le capitaine de police Varan
La jeune brocanteuse Orane
Le rédacteur Antoine Morasse
Le chef d’agence du journal
L’auteur
Earl Lediable
Le gros chien noir
La vieille Jacinthe
Le maire
Le garde-champêtre
L’organiste Edgar Portevent
Antoine Cafardo (désinfection, dératisation)
Le diacre Maximin Bedon
Le pharmacien Adolphe Hénol
Le professeur Alastair Bang (entomologiste)
La gouvernante
La remplaçante de la gouvernante
Le correspondant de presse ivrogne
Le jeune serveur mélancolique
Andrade
Julius
Le poète Alvaro Alvarez

Et dire qu'on me croit solitaire !

Photos : autoportrait avec Tigrette qui adore l'ordinateur, hérisson indifférent au flash, autoportrait au Bundle.