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08 février 2022

Carnet / Facilité = Félicité

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J’ai tellement horreur du travail que je fais tout mon possible pour le dissimuler dans mes livres. Je voudrais qu’à leur lecture, on puisse croire que chacun d’entre eux s’écrit tout seul, sans effort de ma part, comme sous la dictée, comme si l'élan d’un moment faisait de moi son instrument d’écriture.
Si quelqu’un me dit : ce livre a dû te demander beaucoup de travail, je suis un peu contrarié et vexé parce que pour moi, cela signifie que mon ouvrage a exigé du lecteur un effort, c’est-à-dire quelque chose de pénible.
Même si je sais que l’inspiration n’a qu’un petit rôle, je ne veux pas laisser le premier à la transpiration. Je ne veux pas que les relents de l’effort qui ne sent jamais la rose s’exhalent de mes pages.
 
Photo / En regardant par terre, sur la terrasse (avec mon modeste appareil Lumix).
 

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06 juin 2018

Carnet / Du vertige et de l’angoisse de la page noire

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La relecture d’un livre au stade du manuscrit ou des premiers jeux d’épreuves est une phase durant laquelle il peut m’arriver de détester mon texte. Dans ces moments, je me dis qu’il faudrait cesser d’écrire, qu’il est ridicule de continuer d’ajouter des pages à toutes celles qui sont noircies dans le monde. Seul devant mon écran, le même vertige peut me saisir que dans une grande librairie où chaque ouvrage attend d’entrer le plus souvent quelques heures ou plus rarement toute une vie dans la tête de quelqu’un. Le vertige est aussi celui du néant : la tentation de jeter les épreuves papier au milieu des bûches qui flambent dans la cheminée ou de cliquer sur supprimer dans le menu du logiciel. Mais si écrire de la fiction romanesque, des essais ou de la poésie n’est pas une bonne idée, détruire ce que j’ai écrit n’en est pas forcément une meilleure. Alors, puisque la nature a horreur du vide...

Photo : vertige à Porto (photo © Ch. Cottet-Emard)

 

17 octobre 2017

Carnet / Feuilles et pages aux quatre vents

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Riche week-end de promenade dans la campagne lumineuse en compagnie des amis et la musique en prime avec deux concerts, le pianiste Alexander Paley vendredi et le claveciniste Olivier Leguay samedi. Beethoven, Tchaïkovski, Liszt, Rachmaninoff et Froberger le lendemain !

Je ne pensais pas connaître Alexander Paley avant son concert d’avril dernier et son nom tournait quand même un peu, assez étrangement, dans un recoin de ma mémoire.

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Le mystère s’est dissipé lorsque j’ai retrouvé un enregistrement de 2002 dans ma discothèque, le concerto pour piano et orchestre de la compositrice américaine Sheila Silver (née en 1946) suivi de ses six préludes pour piano d’après des poèmes de Charles Baudelaire (CD Naxos). Le concerto date de 1996 et les préludes de 1991. Dans la nuit, j’ai longuement réécouté l’interprétation d’Alexander Paley, ce qui m’a permis de renouer avec ces deux œuvres dans lesquelles je n’étais pas vraiment entré à l’époque déjà lointaine où j’avais acquis le disque.

Lundi, petit déjeuner dehors, certes peu matinal mais dehors (!) sous les frênes qui laissent leurs feuilles au vent. Quelques papillons entrent dans la danse et tout miroite dans la brise aux parfums d’humus et de roses tardives. De telles journées d’arrière-saison consolent des mois de grisaille.

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Des gens me cherchent parfois querelle à propos de mes deux derniers livres. Ils ignorent à quel point, depuis des années, j’ai pris de la distance par rapport à mon activité d’écriture. J’écris désormais mes livres comme le pommier fait des pommes, comme le frêne abandonne ses feuilles aux quatre vents.