Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03 avril 2012

Interlude

30 août 2011

Carnet de l’Embouteilleux

Dimanche, j’ai fumé un Condal, cigare des Canaries. Agréablement surpris par ce cigare doux, léger, floral, à la cape soignée. Un cigare sans prétention qui s’alliera fort bien, à l’heure du goûter, à un carré de chocolat noir.
carnet,épilobe,lac de l'embouteilleux,haut-jura,hirondelle,nature,forêt,cigare,condal,canaries,chocolatLundi à lire et à rêvasser sous les deux parasols. Après quelques minutes de lecture, un frôlement me fait lever la tête et je me retrouve alors au milieu d’un ballet silencieux, le vol tout en grâce et en précision de dizaines d’hirondelles pourchassant des essaims de petits insectes en suspension au-dessus de la pelouse. Le chat en a interrompu sa sieste, en pure perte heureusement.
En fin d’après-midi, seconde promenade au lac jurassien de l’Embouteilleux. La dernière fois, la floraison des épilobes se reflétait dans l’eau. Aujourd’hui, les fleurs pâlissent et la brise s’empare des poils blancs et soyeux de leurs graines.

13 janvier 2011

L’arbre à parole.

Après Noël, les sapins gisant dans leurs aiguilles bordent les trottoirs. Adossés le long des murs, leurs ombres frôlent la pierre où s’aventurent nos silhouettes.

sapinière.JPG

Ces sapins de la dernière fête qui jonchent encore quelques jours la chaussée sont des arbres à parole. Nous leur avons donné le pouvoir de dire notre soif de féerie et surtout nos espoirs ou nos souvenirs suspendus à leurs branches parmi les guirlandes.

Le sapin de Noël ne vivra jamais aussi longtemps que son grand frère des montagnes, tout auréolé d’orages et de nuits, de givres et de jours, de brumes et de brises.

Dès le retour des beaux jours, les voleurs de sapins, braconniers d’une nuit, retourneront écouter dans l’ombre velue des forêts la respiration des sapinières, sans le moindre remords malgré la souche contre laquelle butera leur pas.

(Extrait de L’Inventaire des fétiches, éditions Orage-lagune-Express, 1988.)