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25 mai 2014

Cinq minutes et l’éternité

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Se douchent en cinq minutes

S’habillent en cinq minutes

Déjeunent en cinq minutes

Font la vaisselle en cinq minutes

Sont prêts en cinq minutes

Partent en cinq minutes

Sont opérationnels efficaces performants productifs en cinq minutes

Réagissent en cinq minutes

Ne restent aux toilettes que cinq minutes

Pigent en cinq minutes

Résolvent un problème en cinq minutes

S’adaptent en cinq minutes

S’activent en cinq minutes

Meurent

Sont oubliés en cinq minutes

Pas grave

Se sont oubliés eux-mêmes

Mais qu’ont-ils fait le reste du temps ?

 

(Extrait de Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express

15 mai 2014

À propos du burn-out comme maladie professionnelle

Communiqué

Le débat se poursuit autour de la question « FAUT-IL RECONNAÎTRE LE BURN-OUT COMME MALADIE PROFESSIONNELLE ? ».

En effet, c’est sur ce thème que ce tiendra une rencontre le 2 juin prochain à l’Assemblée nationale à laquelle participera activement Technologia.

A ce jour, l’appel a été signé par presque 6100 personnes et c’est grâce à vous si ces moments de dialogue sont désormais possibles.

Vous trouverez ci-dessous les informations pour vous inscrire à cette rencontre si vous le désirez.

 

FAUT-IL RECONNAÎTRE LE BURN-OUT COMME MALADIE PROFESSIONNELLE ?

Intervenants : Jean-Claude Delgènes – Michel Debout – Marie-France Hirigoyen – Marcel lourel – Martine Keyrier

 

A l’invitation du Cercle Ramadier Île-de-France, Technologia participe 
à une rencontre autour de son étude: Le syndrome d’épuisement, une maladie professionnelle

Vous êtes cordialement invité 

lundi 2 juin 2014 à 19h à l’Assemblée Nationale

Salle Colbert, 126 rue de l’Université 75007 Paris

(Inscription obligatoire avant le 28 mai 2014 et prévoir papier d’identité pour entrer à l’Assemblée) 

19h00 - Accueil des participants

19h30 - Présentation des Intervenants par Anne-Juliette TILLAY, Secrétaire

Générale du Cercle Ramadier

19h30 - Début des travaux

Introduction à la problématique: Jean LE GARREC, Président du Cercle Ramadier.

 

LES INTERVENANTS :

Jean-Claude DELGENES : Enseignant à Dauphine. Fondateur et directeur de Technologia. Il analyse l’état des lieux en France et en Europe des pathologies de l’épuisement professionnel et fera un point sur les débats en cours sur la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle.

 Michel DEBOUT : Psychiatre, médecin légiste et professeur de médecine légale, Michel Debout est l’un des meilleurs spécialistes du suicide en France. En raison de ses compétences en matière de prévention des suicides et de mal être au travail, le professeur Michel Debout vient d’être nommé membre associé au Conseil économique, social et environnemental.

Marie-France HIRIGOYEN : Spécialisée en gestion du stress en entreprise, elle fait introduire un amendement de loi contre le harcèlement moral dans le Code du travail. Une notion qu'elle analyse dans son second ouvrage sur la violence psychologique au travail, Malaise au travail. Harcèlement moral : démêler le vrai du faux qui est paru en mars 2001. Son dernier ouvrage Que sais-je : Le harcèlement moral au travail paru en 2014 fait le point sur le fléau de nos sociétés industrielles

Marcel LOUREL : Professeur à l’université de Lille, psychologie du travail sanitaire et sociale. Assure entre autres fonctions, la direction d’une thèse : « Risques psychosociaux au travail : accompagner les entreprises et les salariés, quelle implication des différents acteurs de l’entreprise sur les questions de la souffrance au travail ».

Martine KEYRIER Médecin du travail et Secrétaire générale du syndicat CFE-CGC santé au travail.

Modérateur : Anne LE MOAL, Secrétaire générale du Cercle Ramadier Ile-de-France

Débat avec la salle

21h45 - Conclusion des travaux

08 mai 2014

Carnet / Un déchet lourd de sens

Aujourd'hui 8 mai, je reprends cet objet  (plutôt ce déchet) que j'ai toujours vu chez mes grands-parents depuis ma plus tendre enfance. Ils le conservaient sur le marbre de la cheminée. Il s'agit d'un éclat d'une bombe de la seconde guerre mondiale retrouvé sur le toit de la maison après un bombardement. Sur le détail de la photo, on distingue un nombre, sans doute un numéro de fabrication ou de série. L'industrie est méticuleuse, y compris l'industrie de la mort.

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Lorsque la maison de famille a été vendue après la disparition de ma grand-mère, j'ai hésité à récupérer cette lourde pièce de métal rouillé et déchiqueté à manipuler avec prudence tant elle est redoutablement coupante. Finalement, j'ai choisi de garder cet éclat de bombe dans un placard au lieu de le placer en vue comme un bibelot.

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Je n'ai pas envie de l'avoir toujours sous les yeux mais je ne souhaite pas pour autant m'en séparer car je trouve que cette chose « parle ». Cet objet sinistre parle du travail, de l'industrie, de la performance, de la concurrence, de l'usine, de l'économie, de la politique. Cette chose n'en finit pas de parler de la façon dont l'homme a choisi d'être au monde.

Photos : j'ai disposé l'éclat de bombe sur une assiette pour indiquer sa taille. Sur le toit de la maison, il y en avait d'autres beaucoup plus petits qui ont aussi été conservés.