Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12 mars 2016

Carnet / De la quête de joie

Ce qui me frappe lorsque j’écoute de la musique de Jean-Sébastien Bach, c’est que cet homme devait savoir au plus profond de son âme ce qu’est la joie.

carnet,note,journal,écriture de soi,prairie journal,autobiographie,jean-sébastien bach,portugal,lisbonne,christian cottet-emard,neige,campagne,crocus,jonquille,blog littéraire de christian cottet-emard,france,fernando pessoa,âme atlantique,vacances de noël,vacances de pâques,camille saint-saëns,trio wanderer,alexandre guilmant,orgue,olivier vernet,nikolaus bruhns,cantates allemandes,cantus cölln,konrad junghänel,orgue thomas de monaco,ligia,harmonia mundi,disques cd,musique,pâques,fête chrétienne,quête de joie

Pourquoi ai-je toujours le Portugal en tête ? Parce que j’aime ce pays qui, malgré ses problèmes et les grandes difficultés des gens, me semble à l’aise avec son identité et sa culture et qui n’est pas déchiré, en train de se fragmenter et de se couper de ses racines comme la France. Les Portugais n’ont pas besoin de grands mots vides et d’incessantes controverses sur des sujets d’un autre âge. Ils ne sont pas tirés vers le bas par la complaisance envers des croyances et des mœurs archaïques qui tentent de s’imposer chez nous par la pression sur les institutions ou par la violence. Leur mode de vie, leur sensibilité à la culture littéraire et ce que Pessoa appelle « l’âme Atlantique » contribuent à les définir et à les unifier. C’est en tous cas ainsi, en toute subjectivité, que je perçois ce peuple sans pour autant l’idéaliser et bien sûr sans prétendre le réduire à ma simple vision de touriste, ce qui serait heureusement impossible.

Les crocus et quelques jonquilles devant chez moi, enfouis sous vingt centimètres de neige depuis une semaine, réapparus tout frais comme si de rien n’était au petit soleil. Je devrais m’en inspirer sous le voile gris qui me masque si souvent la lumière depuis trois ans. Mais je ne suis pas une fleur.

La croissance des jours enfin perceptible, pour sortir un peu de la déprime de la neige et de l’obscurité. La nuit, j’entends le fracas sinistre des blocs de neige gelée qui s’écroulent des toitures quand le vent tourne au sud et que la campagne s’ébroue comme un ours au réveil.

Pas question de vacances d’hiver ou de printemps. Je persisterai à dire « les vacances de Pâques, « les vacances de Noël » , surtout dans le contexte actuel.

Mes récentes emplettes musicales :

Camille Saint-Saëns, trios piano, violon, violoncelle n°1 opus 18 et n°2 opus 92 par le trio Wanderer (Harmonia Mundi).

Alexandre Guilmant, sonates n°1 opus 42 et n°5 opus 80 par Olivier Vernet à l’orgue Thomas de la cathédrale de Monaco (Ligia).

Nikolaus Bruhns, Cantates allemandes par le Cantus Cölln et Konrad Junghänel (Harmonia Mundi), très bien pour commencer à s’immerger dans l’ambiance de Pâques, fête à laquelle je suis particulièrement sensible.

 

Photo : À Lisbonne (photo © CC-E)

03 janvier 2016

Mon poème de l'Épiphanie

épiphanie,rois mages,gaspard,melchior,balthazard,fête chrétienne,blog littéraire de christian cottet-emard,or,encens,myrrhe,tradition,galette des rois,épicéa,étoile,offrandes

Gaspard Melchior et Balthazar avaient déjà rejoint le temps des merveilles

Leur étoile n’était pas de ces abominations de la désolation que les savants ravissent avec enthousiasme des ténèbres aux éperviers de leurs calculs

Tu as bien rangé sa petite sœur de papier brillant et le sapin reprend son souffle au jardin

Il veut absolument vivre ce gringalet d’épicéa et tout connaître encore de la terre et du ciel de l’an nouveau y compris le retour la tête dans leur étoile de ceux que leur espoir fit rois

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2007. Droits réservés.

 

25 décembre 2015

Mon poème de Noël

Noël,nativité,nuit de noël,fête chrétienne,blog littéraire de christian cottet-emard,estime-toi heureux,poème de noël,joseph est bien marié,roses de noël,©éditions orage-lagune-express,droits réservés,christian cottet-emard

Le fœhn a soufflé depuis longtemps le dernier pétale de cerisier comme une bougie d’anniversaire

La bise a volé l’ultime feuille d’érable

Tu vois une étoile en cette feuille un signe et peut-être un message

Car ton étonnement grandit avec les années

C’est un soir obscur empli de silencieuse joie

Et plus ton pas bat le trottoir luisant de lune plus te revient cette histoire de toujours à laquelle tu voudrais croire même une seule nuit

Soulagé d’un ténébreux sommeil tu t’es levé par un petit matin

Le monde était si vieux si jeune a-t-il recommencé dans une lente et douce flamme au fond d’une chapelle

Et à minuit fut un réveil glorieux de roses de Noël

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2007. Droits réservés.