23 mars 2022
En forêt
Ne croyez pas que la forêt me parle. Je me contente de lui emprunter ses murmures, le temps de remplacer un moment des mots par des feuilles et des pas qui craquent sur les brindilles, le temps de respirer le même air que le grand hêtre et les épicéas qui ont le même accent que la mer quand le vent met les voiles. Alors je respire l'air des feuilles mouillées et je vais pouvoir rentrer chez moi tout propre.
(Petite variation sur deux poèmes extraits de deux de mes recueils, Poèmes du bois de chauffage et Aux grands jours. La première partie de cette variation s'appuie sur un poème extrait de la quatrième section des Poèmes du bois de chauffage intitulée La lune du matin et autres récits de l'homme invisible. La deuxième partie de la variation s'appuie sur un poème de la quatrième section de Aux grands jours intitulée L'alerte joyeuse).
Photo 1 : © M-CC. Photo 2 : © CC-E
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00:09 Publié dans Atelier, Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian cottet-emard, atelier, variations, poèmes, poésie, blog littéraire de christian cottet-emard, aux grands jours, poèmes du bois de chauffage, la lune du matin, autres récits de l'homme invisible, l'alerte joyeuse, littérature, forêt, promenade, respiration, respirer, feuilles, brindilles, murmures de la forêt, hêtre, foyard, air
20 janvier 2022
Carnet / Au bord du monde
Photos : vu de chez moi, le même paysage à différents moments (avec mon petit appareil Lumix)
01:04 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, prairie journal, la vie au bord, poèmes du bois de chauffage, christian cottet-emard, blog littéraire de christian cottet-emard, nature, prairie, neige, arbre, campagne, lièvre, sanglier, chat, renard, fantôme, nuit, clair de lune, nuit claire, champ de neige, forêt, animaux sauvages, cigare, littérature, autobiographie, empreintes d'animaux, humidor, photographie, paysage, jura, franche comté, petite montagne, hiver
17 décembre 2021
Carnet /
Cauchemar du consentement
Au péage d’autoroute l’autre jour, cet autocollant un peu déchiré plaqué contre la caisse automatique :
« Votre obéissance prolonge ce cauchemar » .
Et à propos de ce cauchemar, voir ceci. https://www.pasnosenfants.fr/#
Homme des bois
Me voilà une fois de plus transformé en homme des bois pour quelques jours (rangement des stères livrés). Cette fois-ci, dans la neige, cela n’a même pas l’avantage de m’inspirer un deuxième tome de mes Poèmes du bois de chauffage !
Il est gentil !
Toujours à empiler mes bûches, un aboiement sourd du côté du chemin juste derrière la maison. Le ton n’évoque pas un caniche et c’est bien sûr un gros gabarit qui vient aussitôt manifestement agité vers moi. J’entends à ce moment un bref appel de la propriétaire du clébard à qui j’intime de rappeler son chien, un genre de patou comme je les aime de très loin (mais peut-être d’une autre race, je n’y connais rien, en tous cas aussi imposant). Je sais à peu près de quelle façon me comporter dans cette situation pour éviter d’énerver le bestiau mais dans ces moments-là, hélas de plus en plus fréquents, je regrette de ne pas avoir dans ma poche le Macarov de mon personnage de roman, l’enseigne de vaisseau Mhorn. À travers la haie, la propriétaire du monstre bafouille quelques excuses. Au moins m’a-t-elle épargné la parole rituelle « Il est gentil ! » qui donne justement à celui qui se fait fébrilement renifler par un clone du chien des Baskerville l’envie de montrer les dents.
02:22 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : consentement, cauchemar, pandémie, chien, bois de chauffage, stère, bûche, poèmes du bois de chauffage, éditions germes de barbarie, christian cottet-emard, littérature, carnet, note, journal, blog littéraire de christian cottet-emard, makarov, enseigne de vaisseau mhorn, roman, nouvelle, personnage récurrent, personnage de roman, fiction, neige, campagne, chemin, haie, rangement, hiver, dictature sanitaire, homme des bois