14 octobre 2013
Carnet : douceur du Haut-Jura
Entre ces deux photos (la montagne à peine plus haut que chez moi dimanche dernier et mes jacinthes et tulipes au printemps dernier) six petits mois, plutôt cinq si l'on prend en compte les giboulées et autres douceurs du Haut-Jura.
Cinq mois sans voir cette saleté de neige.
Pour me consoler, je pense à ce témoignage d'archives locales relatant qu'à la fin du dix-neuvième siècle, ma campagne a connu une année particulière qui a dénombré onze mois de neige sur douze en comptant les giboulées, encore heureux !
Dur retour de Lisbonne où j'étais début octobre...
13 août 2013
Petite cuisine
Quand vous avez écrit une nouvelle de douze mille signes dont vous êtes satisfait et que vous la réduisez à six mille quelques années plus tard en jugeant le résultat meilleur, un : vous vous regardez avec un autre œil dans la glace, deux : vous commencez à comprendre à quoi se résume « l’art » de l’écrivain.
Image de ciseaux prise ici.
11:25 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, petite cuisine, écrivain, auteur, littérature, christian cottet-emard, blog littéraire de christian cottet-emard, nouvelle, signe, écriture
26 juin 2013
Carnet du début d’été
Après un intolérable suspens, les pivoines en boutons depuis fin avril ont déployé leurs pétales et leur parfum de variété ancienne en cette fin du mois de juin ! Plus d’un mois de retard... Ce sont les pivoines de mon enfance. Cette année sans printemps, leurs boutons ont pris les dernières neiges et c’est en les couvrant in extremis avec une table de camping que j’ai pu leur éviter la décapitation. Maintenant elles sont là, dans l’apparente sérénité de leur blancheur nacrée où tente de se dissimuler leur cœur vrillé d’un liséré rouge sang.
Mercredi 19 juin, descendant de ma petite montagne, j’ai exceptionnellement assisté à la présentation de la nouvelle saison de spectacles du centre culturel Louis Aragon d’Oyonnax. En remontant, ainsi que les jours suivants, j’ai écouté quasiment en boucle la Johannesburg Festival Overture et le Concerto pour alto de Sir William Walton (1902 - 1983), deux œuvres d’ambiances aussi contrastées que mon état d’esprit actuel.
Samedi 22 juin, journée lyonnaise pour être certain d’arriver tranquille au concert donné dans le cadre de l’intégrale Rachmaninov. Je vois pour la première fois Leonard Slatkin en chair et en os au pupitre à la tête de l’Orchestre national de Lyon et je découvre la belle interprétation des premier et deuxième concertos pour piano et orchestre de Rachmaninov par ce grand chef et par la soliste, la magnifique pianiste Olga Kern. Les femmes sont décidément de grandes interprètes de Rachmaninov. Là où certains pianistes masculins ont parfois du mal à trouver un équilibre entre une lecture trop solennelle ou percussive et un excès de kitsch ou de pathos, des femmes telles que Olga Kern et Hélène Grimaud restituent la profondeur virile de Rachmaninov, homme réservé dont le lyrisme s’exprime par conséquent dans des tonalités graves et sombres, en particulier dans ses quatre grands concertos.
Après le concert, dîner japonais sur une très gentille invitation de mon ami et éditeur J-J N et de sa charmante compagne. Quelques pas dans les rues de Lyon dans une vraie bonne chaleur estivale, un dernier verre chez les amis et retour dans la montagne qui ressemble à un voyage dans le temps à cause des dix degrés d’écart en température entre Lyon et ma campagne ce soir-là !
Dimanche 23, lundi 24 et mardi 25 juin, écoute comparée des quatre concertos de Rachmaninov, successivement par le pianiste Earl Wild avec Jascha Horenstein à la tête du Royal Philharmonic Orchestra puis par le pianiste Vladimir Ashkenazy avec André Prévin à la direction du London Symphony Orchestra. Pour cette dernière version, c’est à mon goût dans dans le troisième concerto que le duo Prévin / Ashkenazy donne le meilleur.
Conduite à tenir les prochains jours, me faire couper les cheveux pour essayer d’avoir les idées plus claires...
00:31 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : carnet, note, journal, écriture de soi, concert, rachmaninov, piano, olga kern, leonard slatkin, orchestre national de lyon, blog littéraire de christian cottet-emard, pivoine, william walton, centre culturel aragon, oyonnax, ain, lyon, rhône-alpes, johannesburg festival overture, concerto, alto, hélène grimaud, earl wild, jascha horenstein, royal philharmonic orchestra, vladimir ashkenazy, andré prévin, london symphony orchestra