18 mars 2015
La première sortie du lézard
Flamboie la gorge du lézard
Poème à vivre entre le mur et le volet
Chaleur du premier temps
(Variante à mon poème Élégie en quatre soleils et trois saisons, in L'Inventaire des fétiches, éditions Orage-Lagune-Express, 1988.)
Photo : la première sortie du lézard, mardi 17 mars (Photo © Christian Cottet-Emard,2015).
09:50 Publié dans L'INVENTAIRE des fétiches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, premier temps, l'inventaire des fétiches, éditions orage-lagune-express, poésie, poème, instant, instantané, lézard, volet, mur, sensation, chaleur, blog littéraire de christian cottet-emard, recueil, 1988, sadag, christian cottet-emard, photo lézard
10 juillet 2014
Comme les types en imperméables dans les films des années 70
Mon chagrin est monté dans la voiture comme un auto-stoppeur d’habitude je ne prends jamais d’auto-stoppeur mais celui-ci avait l’air inoffensif et dans les ennuis
Il s’est d’abord assis sur la banquette arrière mais je sens bien qu’il préférerait s’installer à l’avant «laisse-moi donc le volant» me dit-il
Je le vois m’observer dans le rétroviseur et attendre que je lui donne du « Mon chagrin » comme on donne du « Monsieur ou Madame »
Il n’est pourtant pas mon chagrin car en réalité je lui appartiens et c’est pour cela qu’il veut conduire la voiture
Je ne comprends pas grand-chose au fonctionnement de la voiture cela ne m’empêche pas de la piloter mais lui mon chagrin a vite compris comment je fonctionnais pour me conduire
Il pue je me méfie de lui il ruse un jour il s’est transformé en fauteuil soi-disant pour m’être agréable
Certes un fauteuil bancal mais on finit toujours par réussir à s’asseoir à peu près confortablement dans un fauteuil bancal
Je ne suis pas dupe des tours de mon chagrin qui est tenace et malin comme le diable
Je continue de conduire la voiture et je repère des petites routes puis des chemins dans la forêt « où on va ? » s’inquiète-t-il « quelle idée de quitter la nationale ? »
L’idée c’est de rouler vers une clairière noyée de pluie d’immobiliser la voiture de lui dire de descendre se dégourdir un peu les jambes d’arriver derrière lui et de lui flanquer une balle dans la nuque comme le font les types en imperméables dans les films policiers des années 70
(Extrait de mon recueil Poèmes de Preben Mhorn) © Éditions Orage-Lagune-Express
14:52 Publié dans Poèmes de Preben Mhorn | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : chagrin, poème, littérature, poésie, imperméable, balle dans la nuque, arme à feu, voiture, film policier, années 70, cinéma, christian cottet-emard, blog littéraire de christian cottet-emard, poèmes de preben mhorn, droits réservés, copyright, éditions orage lagune express, lézard, auto-stop, auto-stoppeur
03 février 2013
Carnet / Des « poètes de la nature »
En feuilletant d’anciens numéros de revues, j’ai relu une note de lecture à propos de quelques textes publiés dans une édition confidentielle. J’y suis rangé dans les « poètes de la nature » . J’avais certes accueilli cette note comme un encouragement dans des années assez arides à une époque où j’avais pas mal de difficultés à me faire publier.
De la poésie
Pourtant, pas plus qu’hier je ne me reconnais aujourd’hui dans ce label « poète de la nature » . Poète, je ne me soucie pas de l’être ou de ne pas l’être et de toute façon, je n’aime pas ce mot et encore moins sa sonorité. Je crois aussi que ce que l’on appelle encore de la poésie n’en est pas ou n’en est plus vraiment, ce qui ne veut pas dire que cette production apparentée à la poésie ne soit pas digne d’intérêt, voire passionnante. C’est autre chose, voilà tout. Par exemple, j’ai en ce moment le projet de publier un recueil d’une cinquantaine de textes formant un ensemble qui ne relève ni de la prose ni de la poésie même si la mise en page peut les apparenter à des poèmes. Ce sera tout simplement aux lecteurs de décider, si cela leur paraît utile, dans quel genre ils voudront classer cet opus.
De la nature
La nature ? J’en apprécie les paysages, les sensations, les beautés et la fraîcheur sans pour autant oublier un seul instant ses menaces, son danger, sa brutalité et sa violence. Je ne suis donc pas spécialement candidat au titre de « poète de la nature » car de mon point de vue d'homme à peu près civilisé, je crois que la nature n’a pas toujours raison contrairement à ce que pensent certains écologistes politiques ou pire encore mystiques. Seuls les écologistes scientifiques me paraissent à peu près dignes de confiance. Sur le plan littéraire, je ne trouve d'intérêt au thème de la nature qu'en y intégrant l'artifice de la poésie.
00:33 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, journal, note, poésie, poète, nature, lézard, main, civilisation, écologie, écologiste, politique, mystique, scientifique, prose, genre littéraire, blog littéraire de christian cottet-emard